jeudi 24 novembre 2011

Divine sublimation

C'est fou chers lecteurs comme vous m'inspirez. Ce soir, je pars d'un conseil fort judicieux qui m'a été donné il y a quelques jours. Comme je frôlais constamment le ras-des-pâquerettes, j'ai été invitée à sublimer mon quotidien. Cela m'a interpelée. Pour être certaine de faire la bonne chose, je suis même retournée au dictionnaire où j'ai trouvé cette définition de la nouvelle attitude que j'ai décidé de mettre à l'essai. Sublimer consiste donc à transformer une tendance vers quelque chose de plus élevé, moralement ou spirituellement.

J'ai commencé par sublimer ma toux. Plutôt que de pester contre elle, j'ai tenté de faire avec. Je dois dire que mon taux de réussite est assez élevé. Probablement aussi que le vilain virus commence à s'épuiser et que le bronchodilatateur agit sur mes poumons endoloris. Mais je refuse de laisser à ces deux seuls facteurs la plus grande sérénité que j'éprouve envers le mal qui m'afflige. Je considère ici avoir fait un bel effort de lâcher prise et je m'en félicite.

Toujours déterminée à aider les autres envers et contre tous les obstacles qui se dressent sur ma route, je suis retournée à la Soupière de l'Amitié pour bénévoler avec ma joyeuse gang de bizarroïdes (et je m'inclus dans le groupe). Vous vous rappelez ce que je disais au sujet du tapis de yoga qui ne devait surtout pas changer de place? Eh! bien, une bénévole boude en ce moment parce qu'une nouvelle venue s'est assise sur la chaise qu'elle occupe habituellement pour envelopper les muffins des petits déjeuners! Difficile à croire, mais vrai. La place ainsi libérée m'a été dévolue et j'ai eu beaucoup de plaisir à ensacher les mini-gâteaux qui seront servis aux enfants. Cela m'a permis entre autres de jaser avec L., une bénévole de 76 ans qui a l'air d'en avoir juste 66 et qui est dotée d'une attitude positive à faire rougir la grande anxieuse que je suis.

Pour le dîner, Serge nous avait concocté un pâté chinois à sa façon. Il a rajouté un étage et, comment dire, virilisé le steak haché en le remplaçant par de la viande sauvage tuée je ne sais où, ni par je ne sais qui. La recette modifiée se présentait ainsi : chevreuil(??) du Canada, blé d'Inde, fromage brie (oui, vous avez bien lu) et patates. Étonnamment, c'était très bon. J'ai même suggéré à Serge de faire breveter sa recette devant le succès remporté. Nous essayons maintenant de le convaincre de nous faire une crème d'épinards avec les restants du souper qui a eu lieu jeudi dernier. Lui, il veut nous servir les verdures en salade. Nous, nous pensons qu'elles seront trop fanées pour être dégustées fraîches. Mais ce n'est pas nous qui avons le dernier mot dans la cuisine et c'est très bien comme ça.

Du côté des trottoirs, j'ai vraiment repris du poil de la bête. Aujourd'hui, je trouvais même que mon pas était plus rapide. Vous ai-je dit que, depuis que je suis à la retraite, j'écoute la radio de Radio-Canada sur une base très régulière? Je trouve que je m'instruis et m'amuse tout en étant capable de faire d'autres choses en même temps, dont marcher. C'est ainsi que j'ai appris tout ce qu'il faut savoir sur les pneus d'hiver cet après-midi! J'aurais donc dû switcher au métal, mais j'ai préféré sublimer mon envie et m'élever spirituellement à l'échelle du caoutchouc. Me semble que ça manquait dans ma vie.
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Notes félines : J'ai acheté un petit lit douillet pour Mignonne afin qu'elle puisse être plus confortable quand elle dort devant la fenêtre du salon. Même si je lui mettais une couverture, je trouvais que la vitre était froide. Vous devriez la voir lovée dans son nid, la tête appuyée sur le rebord molletonné. Elle a l'air d'une reine sur son trône. Mais, mais, elle continue quand même de me rendre visite le soir. Elle vient justement de sauter dans le lit, à côté de moi. Bonne nuit!

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