mardi 1 novembre 2011

D'un mal à l'autre

Après le mal d'estomac, voilà le mal de gorge qui rapplique. Un instant. Je consulte un livre qui me dira tout sur les raisons de ces maux qui m'affligent les uns après les autres. Alors, voyons, que dit cette bible qui nous propose d'écouter notre corps, "notre plus grand ami sur la Terre" : "Le mal de gorge est le signe d'une colère ravalée que tu retournes contre toi-même. Ton mal de gorge peut aussi t'indiquer qu'il est temps de t'exprimer et de dire quelque chose à quelqu'un."

En fait, je n'en voulais à personne avant de commencer à sentir des picotements dans la gorge. C'est ce que je pense du moins. Depuis, c'est vrai, je suis enragée. Je déteste souverainement être malade parce que je m'arrange presque toujours pour l'être deux fois plus que les autres. Je m'explique. À cause de ma très légère tendance hypocondriaque, je prends tous les symptômes au sérieux. Je m'inquiète de leur durée. Je voudrais avoir fini de me moucher avant que le nez ne commence à couler.

Vous devriez voir ma table de nuit au moment où je vous écris. Elle est envahie par un véritable arsenal de produits de toutes sortes destinés à me soulager. Mais comme je déteste les médicaments autant que les maladies, je persiste à me soigner de la façon la plus naturelle possible. J'ai donc des comprimés de vitamine C dans un pot, une tasse remplie d'eau chaude, de miel et de citron, une bouteille d'eau, un verre contenant des glaçons, un tube de granules pour la toux et le rhume, un pot de Vicks pour me frotter (me semble que l'odeur seule m'aide à guérir), du sirop, des pastilles aux herbes sans sucre, des pastilles antiseptiques pour la gorge et des pastilles au menthol, une boîte de papiers mouchoirs, un flacon de comprimés d'ibuprofène. Et, panacée d'entre les panacées, une Reine-Marguerite étendue de tout son long contre moi. J'adore. Quand je commence à m'endormir, je la flatte doucement pour l'entendre ronronner. Je fais la même chose pendant la nuit lorsque je suis réveillée par ce foutu mal de gorge.

De la colère, dites-vous? Ouais, peut-être un peu contre moi qui n'arrive pas assez vite à mon goût à m'adapter à ma nouvelle vie. Je me rends bien compte que je ne fais pas preuve de suffisamment de patience. C'est comme pour le rhume. Je voudrais être une retraitée béate avant même d'avoir reçu mon premier chèque de pension! On se calme. On respire par le nez. On a encore beaucoup de temps pour laver l'armoire en-dessous de l'évier de cuisine. On a encore quelques semaines avant les fêtes pour mitonner de bons petits plats. On a tout le reste de la vie pour classer les recettes et les photos. Faut que je me garde de l'ouvrage sinon... sinon aussi bien faire comme ma voisine et m'installer dans ma chaise berçante, le nez collé dans la fenêtre du salon, pour regarder ceux zé celles qui vivent encore.

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