mercredi 2 décembre 2009

Les deux pieds dans le ciment

C'est un miracle que je n'aie pas été engloutie par le trottoir en m'entraînant aujourd'hui. Mes pieds étaient tellement pesants que j'avais l'impression d'enfoncer au lieu d'avancer. Chaque pas était pénible. Mais il faisait vraiment trop beau pour sauter une journée. J'ai donc essayé de profiter du paysage, de respirer à fond et d'oublier la performance pour penser au bien-être. J'y suis plus ou moins arrivée.

Accepter mes limites. C'est bizarre mais j'y arrive plus facilement quand je pratique le yoga... et encore. Combien de fois je vais un peu trop loin pour finir par m'étirer quelque chose dans le cou, mon point faible. Je le connais pourtant mais je ne veux pas admettre que je ne suis pas capable de regarder mon index quand je fais le triangle inversé. Alors, c'est la même chose pour la marche. Il y a des jours où le corps ne suit pas nécessairement et je force pour que la machine embraye malgré elle. J'ai quand même fait montre d'indulgence en me limitant à mon parcours le moins long.

Je crois que les années à venir vont être très révélatrices en ce qui a trait à l'acceptation des limites, et pas seulement physiques. C'est drôle mais je me répète souvent les paroles de la prière des Alcooliques Anonymes ces temps-ci pour reprogrammer mon cerveau : donne-moi la sérénité d'accepter les choses que je ne peux pas changer, le courage de changer les choses que je peux changer et la sagesse d'en connaître la différence. Pas si évident que cela comme programme de vie mais un super beau défi.

Je vous laisse avec quelques paroles d'une chanson des Ékorchés, un groupe metal québécois que le Pusher m'a fait découvrir. Je n'ai pas réussi à trouver les paroles sur Internet. J'ai donc essayé de les retranscrire à mesure que le gars chantait. Ce n'était pas évident mais ça m'a rappelé de beaux souvenirs d'adolescence quand on arrêtait le disque aux dix secondes pour copier les paroles d'une chanson qu'on aimait particulièrement. Ah! je me souviens que dans ce temps-là, je ne me voyais pas de limites.

Tu rayonnes la noirceur

Depuis le temps qu'on se connaît
J'aurais jamais pensé te voir en mille morceaux (...)

C't'un secret de polichinelle
On le sait toute que ça va mal mais faut pas en parler
Tu rayonnes la noirceur
J'comprends très bien que tu te fais peur
La nuit est tombée dans ton coeur
Dans tes yeux il n'y a que de la noirceur

(...)

Car il faut vivre au jour le jour
Chaque journée est une victoire contre la noirceur
Quand t'as l'impression de manquer d'air
Il faut t'accrocher comme une bouée à tout ce que t'aime

Si t'as besoin d'un peu de chaleur
Faut pas hésiter moé j'vas descendre pour te prendre dans mes bras

Tu rayonnes la noirceur
J'comprends très bien que tu te fais peur
La nuit est tombée dans ton coeur
Dans tes yeux il n'y a que de la noirceur
_________________
Note au Pusher : Si tu peux faire mieux que moi pour les paroles, ce serait vraiment apprécié car je ne trouve pas que je rends justice au groupe.

4 commentaires:

  1. Je ne les ai pas plus trouvé :(
    Je vais continuer d'essayer pour toi

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  2. Merci. Je ne sais pas pourquoi mais je sais que tu vas les trouver! :))

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  3. Je connais personellement le guitariste Pat Gordon donc je lui ai envoyé un email pour savoir sil pourrais me les fournir. J'attends une réponse

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  4. Qu'est-ce que je disais? C'est utile d'avoir de bons contacts dans la vie... surtout pour le metal!

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