mercredi 28 décembre 2011

Entre deux rots de tourtière

Double plaisir pour vous chers lecteurs aujourd'hui. Rendez vous également sur le blog de la Marcheuse urbaine libre pour une toute récente mise à jour sur la vie à la retraite.

La première partie des réjouissances est terminée. Noël est déjà derrière nous. Il est finalement né le Divin Enfant. J'ai assisté encore une fois cette année à la messe gospel et j'ai fondu. J'adore Jean, le prêtre qui a créé la chorale et qui préside aux célébrations. Il fait "preacher", c'est vrai, mais il réussit toujours à m'embarquer. Dans son homélie, il nous a dit de laisser Dieu tomber dans nos vies, de le laisser descendre dans nos coeurs. J'avais besoin d'entendre ça parce que c'est seulement avec l'aide de ma foi que j'arrive à être capable de côtoyer jour après jour la misère, la faim, l'abandon, la pauvreté. J'ai pleuré quand l'une des membres de la chorale a chanté "Tous les jours de ma vie, j'annoncerai ton Nom" parce que c'est ça que je fais depuis le mois de septembre. Et c'est dur.

Que je vous rassure tout de suite : je ne suis pas entrée en religion. Autre précision : je n'ai pas planifié que cela se passe de cette façon. Dernier détail mais non le moindre : je ne me présente pas à la Soupière ou au Service de dépannage avec la bible d'une main et le crucifix de l'autre. Mais les qualités d'écoute, de présence et d'empathie que cela demande pour vraiment accueillir les gens dans leur dignité et les accepter comme ils sont, je les retrouve dans le message du Christ. J'ai décidé, sans trop m'en rendre compte, d'aller plus loin que la boîte de soupe. En fait, c'est depuis que la responsable du Service de dépannage m'a étiquetée préposée à l'accueil que je mesure davantage la valeur ajoutée que je peux apporter.

Je suis encore maladroite dans mes approches mais je commence à établir des liens. Je trouve ça merveilleux. D'ailleurs, j'ai pensé à plusieurs de ces extraordinaires personnes depuis que je suis en vacances de bénévolat. Je me demande si tout se passe bien pour elles et j'ai déjà hâte de les revoir. De fait, hier après-midi, en arpentant mes trottoirs, j'ai croisé E. qui rentrait chez lui avec des sacs à la main. Il m'a reconnue. Nous nous sommes salués et nous avons échangé un "Joyeux Noël!" en souriant. C'est drôlement bien quand les étrangers deviennent des familiers!
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Notes félines : Il fait froid. Très froid. Je pars demain pour une semaine. Le voisin est "supposé" nourrir les chats du dedans et du dehors. Dans le dernier cas, je ne suis pas certaine qu'il va le faire étant donné qu'il n'est pas d'accord avec mon entreprise de bar ouvert. Je suis donc vraiment inquiète. Les petits chats et leur maman étaient encore là tout à l'heure attendant que je remplisse les plats. Il était tard. Presque 23 h. C'est qu'ils ont peur parfois de venir le jour à cause du bruit et des autres chats. Je n'ai malheureusement pas d'autre choix que de faire confiance à la débrouillardise et au courage de mes protégés. Dire que j'écris ça avec la Reine-Marguerite blottie à côté de moi dans le lit en train de ronronner de contentement. C'est bien vrai que même les animaux ne naissent pas tous égaux!

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