mardi 1 mai 2012

Hymne au printemps ou chronique horticole 1

Au mois de mai, après le dur hiver, je sortirai, bras nus, dans la lumière et lui dirai le salut de la terre... Vois, les fleurs ont recommencé, dans l'étable crient les nouveaux-nés, viens voir la vieille barrière rouillée endimanchée de toiles d'araignée. Les bourgeons sortent de la mort, papillons ont des manteaux d'or, près du ruisseau sont alignées les fées et les crapauds (dans mon cas, les grenouilles) chantent la liberté.

Vous avez reconnu? Une célèbre chanson de notre poète national, Félix Leclerc. C'est à son hymne que je pensais cet après-midi pendant que je travaillais dans les plates-bandes d'en avant. Je voudrais essayer de vous décrire l'odeur qui flottait dans l'air que je n'y arriverais pas. Comme c'était nuageux et qu'il y avait eu de la pluie plus tôt dans la journée, il restait des effluves de bord de mer, d'algues et... de compost. J'ai adoré. Tiens, ça m'a rappelé le thé pu'er que j'aime tant. Me semble qu'il faut avoir les deux pieds bien ancrés pour apprécier le travail à la bêche et cette sorte de thé.

En tout cas, comme première vraie sortie de jardinage, je me suis donnée à fond. C'est merveilleux de pouvoir travailler dehors en plein milieu de la journée quand tout le monde a délaissé le quartier. Pas de bruit autre que celui de la nature. Avec l'Homme, j'ai gratté la pelouse et effectué quelques transplantations, notamment de mon fameux immense pavot que j'avais donné à la voisine à la fin de la saison l'été dernier. Comme mon compagnon se plaît à le répéter, "la nature est généreuse". Le pavot est donc revenu... en double. J'ai décidé de garder les bébés tenaces et je les ai simplement déplacés pour les mettre à un endroit où ils pourront se déployer à leur pleine mesure sans trop nuire aux autres plantes. Ensuite, j'ai surtout débarrassé les vivaces des feuilles et des tiges fanées. J'ai aussi ajouté du compost et j'ai retracé le contour des plates-bandes. À la fin, je ne me sentais plus le dos. Heureusement que demain je vais à la Soupière. Un petit repos avant la poursuite des travaux. Comme me le faisait remarquer ma voisine en venant observer les travaux, "faut vraiment aimer ça le jardinage parce que c'est dur". C'est vrai que c'est exigeant physiquement. Par contre, pour le moral, tu parles d'un remontant. Rien ne vaut le contact avec la terre.
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Notes Facebookiennes :
Je vous parle de Félix, mais je dois vous confesser que j'écoute du métal pendant que j'écris ce blog. C'est que, voyez-vous, autre avantage de ma récente entrée dans le monde de Facebook, c'est le retour du Pusher de métal. Je peux dorénavant recevoir ses suggestions en direct. C'est comme avoir son DJ privé. Est-ce que ce n'est pas là le luxe des luxes?

2 commentaires:

  1. non, le luxe c'est d'aller dans la caverne metal en personne et survivre pour le raconter :P

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  2. C'est bien vrai. J'y suis allée et j'ai survécu. Il me reste à le raconter. :)

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