jeudi 23 février 2012

De paroles et d'actes

Presque une semaine s'est écoulée depuis l'épanchement de mes derniers états d'âme. J'ai envie de vous parler de toutes sortes de choses en général, et de rien de précis en particulier.

Tenez, je commence en vous citant des paroles qui m'ont aidée à traverser les montagnes russes de l'anxiété digestive qui me ronge ces temps-ci. Je donne tout d'abord préséance à la langue de Shakespeare (une fois n'est pas coutume) : We can do it... but a little bit at a time. Cette phrase, qu'en tant que participants à une présentation donnée au Centre de santé mentale Royal d'Ottawa nous avons été invités à répéter à plusieurs reprises, m'est restée dans la tête et j'en suis bien contente. Je voudrais tellement être parfaite, tout comprendre, tout saisir, tout contrôler et, surtout, régler les choses pour toujours. Hélas! la vie n'est pas ainsi faite. Les petits pas de bonheur, comme les appelle mon amie J., sont beaucoup plus faciles à faire. Même analogie pour mon entêtement à vouloir digérer de gros morceaux d'émotions tout d'un coup. Parole de sagesse de la soeur Psy à ce sujet : "Il me vient à l'idée que tu pourrais découper en petites bouchées ce que tu trouves indigeste pour éventuellement mieux l'assimiler." Bien dit. Je me suis achetée des pots de bébé.

J'ai aimé aussi cette réflexion de Michael J. Fox dans une entrevue entendue par l'Amie yogini qui me l'a rapportée pour mettre un peu de baume sur mon âme écorchée. Le comédien, qui est atteint de la maladie de Parkinson, racontait avoir échafaudé des centaines de scénarios sur l'évolution de sa maladie jusqu'à ce qu'un jour il se dise qu'il fallait arrêter tout ça. En effet, à quoi bon imaginer des versions sans cesse différentes du pire si l'on a aucun moyen de savoir comment ni quand il se réalisera? S'il faut souffrir, et nous souffrirons tous un jour ou l'autre, aussi bien souffrir une seule fois. C'est bien assez. Maintenant je mets les freins quand le petit hamster commence à se promener dans sa roulette.

Sur une autre note complètement, je dois absolument vous parler de la belle démonstration d'entraide communautaire à laquelle j'ai assisté cette semaine. Étant donné que je bénévole à deux endroits, j'ai favorisé la création d'un pont, virtuel bien entendu, qui a permis d'unir nos ressources pour mieux desservir les bénéficiaires. J'étais vraiment émue mardi quand j'ai vu arriver les aliments fournis par la Soupière pour nous aider à compléter ce que nous recevons de Moisson Outaouais. J'avais l'impression qu'une éclaircie venait de montrer le bout de son nez dans le sombre monde de la pauvreté.

Et, aujourd'hui, j'ai conclu une entente avec le responsable de la production à la Soupière. Le 8 mars prochain, nous allons cuisiner ensemble un pouding chômeur! J'ai vraiment hâte de voir comment on fait pour multiplier une recette à une échelle que j'ai de la difficulté à imaginer. Nous voulons en effet que tous les dîneurs puissent se sucrer le bec pour l'occasion. Je vous en redonne des nouvelles.

Enfin, parlant de nouvelles, je vous informe que Pinpin, alias Fred, se porte toujours comme un charme. Quand je l'ai croisé hier, il se livrait à son activité préférée : grignoter une carotte en plein milieu d'une entrée. Et, ce matin, j'ai nourri maman chat et son bébé noiraud. Pas de trace cependant de l'autre rejeton.

Voilà pour le résumé de ma vie des derniers jours. Je suis contente car demain, c'est congé!

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