dimanche 22 avril 2012

D'adoption de tout acabit

Je suis un peu troublée ce soir en écrivant ce message car Blogger a changé la disposition de l'application qui sert à rédiger. Technologiquement dépourvue, je n'ai pas besoin de plus pour me sentir moins. Déjà, je constate que je perds des bouts de phrases parce que je ne sais pas trop comment modifier les paramètres. M'enfin. Je viens d'utiliser la fonction "Aperçu" et je constate que tout y est. C'est ce qui importe.

Avec tout ça, j'en oublie presque mon propos. Faut dire que ce n'est pas difficile étant donné que je n'en ai pas vraiment un. Mais je voulais quand même vous tenir au courant de mon expérience télé, qui s'est somme toute bien déroulée. Je ne suis pas certaine toutefois que la formule "table ronde de 9 minutes" permette vraiment de faire le tour d'un sujet comme celui de l'adoption, ou de tout autre sujet. Je pense que le résultat final ressemblera aux articles que je lis dans La Presse, lesquels se terminent toujours au moment où on entre dans le vif de l'enjeu et qu'on veut en savoir plus. Trop tard. Faut tourner la page. Remarquez que ce journal n'est pas le seul à donner dans la superficialité. C'est une maladie de notre époque qui considère que rien ne vaut la peine de s'y attarder. C'est l'ère du prêt à jeter au plus sacrant. Alors pour l'épanchement des sentiments, on repassera.

Je vous donne un exemple. Nous avions chacun environ 30 à 40 secondes pour expliquer notre situation d'adoption. Quiconque a vécu cette expérience sait pertinemment qu'elle comporte de nombreux dédales et circonvolutions qui font en sorte que la situation n'est jamais simple. Inutile de vous dire qu'il fallait résumer au plus coupant. Ensuite, nous avons dû répondre à des questions "faciles" sur le sentiment d'abandon vécu par nos enfants, sur leur adaptation à leur nouvelle vie, sur notre perception de la famille. Comme nous n'avions pas eu les questions à l'avance, nous devions réagir rapidement. Ce qui fait qu'à la fin de la demi-heure, dont il ne restera je vous rappelle que 9 minutes, j'étais passablement découragée de ma performance. Me semble que je n'avais pas la parole coulante, ni la répartie suffisamment aiguisée. De fait, j'étais figée au début. Par la suite, j'ai senti que c'était mieux, mais c'était aussi la fin. Comme dans le journal. Fallait fermer les caméras. Il semble que c'est habituel ce sentiment de ne pas avoir été à la hauteur. Il paraît que lorsque je vais me regarder, je vais me trouver bonne. Ouais.

Je suis quand même contente d'avoir tenté l'expérience. C'était intéressant et peut-être que j'ai réussi à faire passer mon point de vue sur cette aventure extraordinaire. Je voulais tellement que les gens sentent à quel point c'est merveilleux de créer ainsi une famille qui ne sort pas du néant, mais qui poursuit simplement sur sa lancée. Une façon hors du commun d'ouvrir son coeur, son esprit et son âme.
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Notes fauniques : Décidément, je devrais me partir un zoo. Vous le savez, l'année dernière, j'ai dû me procurer un effaroucheur pour éloigner les ratons qui venaient se promener dans l'étang et ravager mes plantes. Eh! bien, ils sont toujours dans le coin. Cet après-midi, j'ai même découvert leur nouvel habitat, soit la remise de mon voisin d'en arrière. La porte d'entrée du logis se trouvant sur le toit dudit bâtiment situé en droite ligne avec la fenêtre de ma cuisine, je peux facilement observer les déplacements des bêtes masquées. Ainsi, j'ai pu assister au déménagement de la famille car la mère a transporté ses petits en passant sur notre clôture. J'avoue que c'était attendrissant de voir ces petits bébés se faire balloter de la sorte. Je crois qu'ils sont au nombre de trois. Nous voilà bien avancés maintenant. J'ai ordonné à l'Homme d'installer l'effaroucheur pour protéger les espiègles. Mais que faire d'autre? Tant que les petits ne sont pas autonomes, c'est cruel de songer à les déloger, non?

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