dimanche 29 avril 2012

La néandertale dépassée

Grande décision prise cette semaine, soit celle de joindre le troupeau des abonnés à Facebook. Pour quelle raison? Parce qu'il semble bien que mes amis jeunes peinent dorénavant à utiliser les antiques moyens de communication que sont le téléphone et le courriel. Je commençais franchement à me sentir de plus en plus déconnectée de leur vie et je voulais continuer à en faire partie. C'est ainsi que j'ai fait fi de ma longue résistance à me lancer dans cette nouvelle aventure technologique et que j'ai plongé.

Avec l'aide de mon jeune patron de la Soupière, j'ai donc ouvert mon compte. Première constatation : trop d'infos en même temps. J'en étais étourdie. Toutes ces fenêtres ouvertes sur un monde que je pensais découvrir tranquillement pas vite. Aye, la vieille, réveille! Le monde bouge, et il bouge à la nanoseconde. Me voilà devant un écran que je n'arrive pas à saisir. D'un côté, les amis. Amis que je peux qualifier, semble-t-il, de proches ou d'éloignés, ou encore faire entrer dans des groupes ou catégories. Pour le moment, je ne sais pas trop comment même demander à ceux que je trouve de faire partie de mon répertoire techno. De l'autre, le menu. Alléchant? Je ne sais trop car je demeure bouche bée devant les libellés qui m'invitent à faire plein de choses dont je n'ai encore aucune idée de leur utilité. Et que dire du fil d'actualités à l'aide duquel je peux suivre pas à pas les pérégrinations de tout le monde accompagnées de notes courtes ou longues, sibyllines ou crues à en faire peur.

J'ai eu envie de tout quitter. De fermer le compte et de retourner dans mon milieu pépère de retraitée technologiquement handicapée. Je trouvais ça dommage mais je me disais que j'avais mieux à faire que d'augmenter ma tension artérielle en essayant de courir à une vitesse que je n'atteindrais probablement jamais. J'ai finalement décidé d'attendre au lendemain. Vous savez, à mon âge, une bonne nuit de sommeil fait parfois des miracles.

Samedi matin, j'ai donc rouvert l'ordi pour constater entre autres que j'avais reçu dans mon courriel des notifications m'annonçant que j'avais de nouveaux amis. J'ai risqué une incursion sur ma page Facebook et j'ai commencé à explorer les différentes fonctions. J'ai notamment réussi à changer ma photo par mon moi-même. Un bel exploit juste là! J'ai aussi rajouter des détails sur mes goûts. Au début, je trouvais ça un peu ridicule mais maintenant je trouve que ça donne une image de qui je suis. C'est sûr que mon entrée récente m'empêche de bien évaluer les avantages et les inconvénients de ce moyen de communication. Je vais prendre le temps de voir et d'expérimenter. D'ici là, je vais tenter d'établir un lien entre le blog et Facebook.

Juste pour l'anecdote, avant de clore ce message, je vous informe que je n'ai pas pu résister ce matin à l'envie de publier sur mon mur une réflexion sur la grève étudiante qui m'a valu, presque instantanément, une mention "J'aime". J'ai eu alors l'impression de vivre au même rythme que ma nouvelle communauté. C'est quand même bien, non?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire