dimanche 22 août 2010

Entre deux averses

J'ai profité ce matin d'une éclaircie pour me délier les pattes. C'était pas mal frais. Une véritable température d'automne. Du vent en masse. Mais les degrés en moins, ça donne de l'énergie en plus.

Le plus drôle, c'est que ma grande motivation en me levant du lit pour enfiler mes espadrilles, c'était la pensée que j'allais pouvoir écouter les nouvelles tounes de Dark Tranquillity que j'avais demandé au Fils d'ajouter sur mon lecteur mp3. Hélas!!!! Ce n'était pas encore fait. Pas grave. J'ai réécouté une vieille compilation du Pusher. Faut croire que ce n'est pas la déception qui m'a ralentie puisque j'ai battu mon record personnel à la course.

Oui, oui, je suis assez fière de moi. Ceusses zé celles qui me lisent régulièrement se rappelleront sans doute que j'avais déjà mentionné mon désir de pouvoir courir la pente menant à l'église, la descendre, et me rendre, toujours en courant, au coin de rue suivant. La chaleur torride de l'été me donnait une saprée bonne excuse pour retarder la réalisation de mon objectif. Je me souviens aussi avoir osé parier que j'atteindrais mon but probablement à l'automne, pendant mes vacances, lorsque le temps serait moins chaleureux. Bref, c'est fait. Ce matin, j'avais le vent dans les voiles et des ressorts sous les pieds. J'ai grimpé allégrement la pente, je l'ai redescendue et j'ai continué ma course en direction du coin de rue. Jusqu'à aujourd'hui, je m'étais toujours arrêtée à l'entrée du presbytère. Mais pas ce matin. Oh! que non. Vous allez rire mais c'est vous, ceusses zé celles qui me lisez, qui m'avez encouragée à pousser ma foulée jusqu'au but ultime. Je pensais au plaisir que j'aurais à vous raconter mon exploit et j'ai trouvé le souffle nécessaire pour courir un peu plus loin.

Je suis encore estomaquée d'avoir pu accomplir ce qui représente un petit pas pour le jogger moyen, mais un très immense grand pas pour la Marcheuse urbaine. Je l'ai déjà dit dans ce blog : avant que je ne commence à sérieusement m'entraîner, ça faisait des années que je n'avais pas éprouvé le désir de courir. C'est chose du passé maintenant. La nouvelle réalité, c'est que je suis en forme et plus en vie que jamais.

Entre deux averses, j'ai également profité au maximum de la présence du Fils et de la Fille en fin de semaine. Avec le départ prochain de la Fille, les occasions de se retrouver tous les quatre seront plus rares. Aussi, en m'assoyant hier soir à table et en nous voyant tous ensemble, je n'ai évidemment pas pu m'empêcher de devenir larmoyante et nostalgique. Comme je m'apitoyais sur mon sort de mère abandonnée qui assiste à la fin de sa mission sur Terre, le Fils a simplement réflexionné stoïquement en disant : "C'est plutôt le début de quelque chose de nouveau que nous vivons."

Pourquoi, mais pourquoi faut-il que mes enfants soient toujours plus sages que moi? Il n'y a donc pas eu d'averse là non plus!!

2 commentaires:

  1. Excellente philosophie. Vous avez un potentiel de réussite incroyable. Je suis devenue accro à votre blog... je reviens régulièrement vous lire. Bonne continuité.

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  2. Merci de votre commentaire. C'est toujours encourageant de savoir qu'on est lu... je poursuis donc mon délire de plus belle! :))

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