mercredi 11 août 2010

Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage

Je me sens comme les plantes de mon jardin ces temps-ci : un peu fanée. Si j'osais un lapsus significatif, je dirais même un peu tannée. De cette chaleur notamment qui, à la longue, gruge mon énergie vitale. Je veux faire des choses dehors mais, une fois que j'ai réussi à passer au travers de mes journées oiseuses et des randonnées à bord d'autobus à la climatisation presque toujours défaillante, je perds tout courage. Et je deviens comme mes fleurs : la tête plus basse, le dos courbé. Et j'attends.

J'attends je ne sais trop quoi. La fin de l'été? Certainement pas. Celui-là, on l'espère pendant je ne sais combien de mois. Il n'est pas question qu'il tire déjà sa révérence. La fin des températures chaudes alors? Pas vraiment non plus. C'est sûr que je ne raffole pas de la canicule, mais du soleil, ça c'est autre chose. Il y a assez de jours où je me lamente du manque de lumière, je ne vais tout de même pas commencer à me plaindre parce que je dois cligner des yeux de temps à autre.

Non, je crois que j'attends le vent. Vous savez, celui qui chasse les mauvaises idées, celui qui rafraîchit, celui qui nous fouette les sangs, celui qui ravive les ardeurs. C'est ça! Me semble que ça manque de vent autour de moi. Il faudrait que ça bouge. Que ça change. Que ça s'active. J'en ai vraiment assez du statu quo météorologique et professionnel.

Comme ça n'a pas l'air d'être demain la veille, mieux vaut que j'apprenne à exercer ma patience sinon, sinon je ne sais pas. La patience n'est pas ma vertu première, loin de là. C'est d'ailleurs pour cette raison que l'Homme m'appelle parfois l'Ourse parce que je ne suis pas capable, par exemple, de supporter qu'un emballage ou qu'un bouchon me résiste. Je vois la chose, je veux qu'elle soit à ma disposition. Même affaire pour les emberlificotages administratifs. Je n'ai aucune patience avec ça. J'ai besoin d'un service, pas de remplir trois formulaires ou de fournir deux pièces d'identité.

Mais, mais, ce n'est pas comme ça dans la vraie vie. Dans la vraie vie, il faut apprendre à être patient et ce n'est pas pour rien que l'usager de notre système de santé et le qualificatif de la vertu suprême sont désignés par le seul et même mot : PATIENT.

Pour en finir avec ce thème, et ce blog, et avant que vous ne perdiez totalement patience, je vous avoue que je désespère de pouvoir un jour caresser mes trois petits bébés chatons. Me semble pourtant que je suis patiente, que je respecte leurs limites et leurs peurs. Ce soir, je leur ai encore donné du thon et j'ai aussi joué avec eux avec des balles en papier alu. Croiriez-vous que dans l'une ou l'autre situation j'ai pu toucher l'extrémité du bout des poils de leur pelage duveteux? Nenni. Dès que j'avance la main, c'est la déroute, la fuite en avant. Pas grave finalement si cela me permet de développer l'attitude grâce à laquelle on dira de moi quand je serai une vieille baderne : "Est donc fine, elle, jamais un mot plus haut que l'autre."

Vous en faites pas, j'aurai probablement tout dit ce que j'avais à dire d'ici là!

1 commentaire:

  1. Pfft, écoute-toi parler! Tu ne seras jamais une vieille baderne "tellement fine"! Tu vas être une vieille baderne "tellement cool" qui dit ce qu'elle pense, qui s'intéresse aux choses des jeunes et qui en a à raconter, même si c'est plus de son âge. Ne t'en fais pas à croire ;) On ne passe pas sa vie à élever la voix pour finalement se calmer et devenir une souris :).

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