mardi 14 septembre 2010

Faire son cinéma

Pas facile de trouver des sujets de blog depuis que j'ai quitté la maison pour les vacances. C'est que je suis débranchée du monde... ou presque. En tout cas, la première semaine, je n'ai pas écouté la télévision, je n'ai pas lu les journaux et je n'avais accès à aucun ordinateur. Je crois que cela a contribué à me vider la tête plus rapidement pour entrer dans la farniente à plein temps. C'était reposant aussi de n'être sollicitée par personne. J'avais bien mon cell mais je ne l'ai utilisé que pour appeler le Fils afin de l'informer de ma toujours vivante présence.

Maintenant, chez la soeur Psy, j'ai retrouvé l'usage de l'ordi. Ce qui me manquait le plus, ce n'était pas tant de ne pas être en mesure de lire mes courriels mais plutôt de me trouver dans l'impossibilité d'écrire. J'ai bien essayé de prendre quelques notes de temps à autre mais il manquait la spontanéité. On dirait que lorsque je ne peux pas tout de suite raconter ce que j'ai envie de livrer de mes états d'âme, le moment est passé et je n'ai plus envie d'y revenir. C'est comme lorsque je m'essaie à écrire des textes pour des chansons métal et que l'émotion ne sort pas complètement tout de suite. Je commence sur une lancée mais je n'arrive pas à me rendre à la fin. Je sauvegarde alors le tout en me disant que je vais y revenir plus tard et lorsque je me relis, je ne suis pas capable de me remettre dans le même esprit. L'inspiration m'a quittée.

Il faut dire aussi qu'il ne m'arrive pas grand-chose ces temps-ci. Je prends ça cool. Aujourd'hui, j'ai vu un super film qui m'a fait beaucoup réfléchir. Ça s'appelle Le Concert et ça raconte en gros l'histoire d'un chef d'orchestre russe déchu qui décide de reformer son groupe de musiciens pour donner un ultime concert à Paris. C'était inspirant, tout comme la musique de Tchaïkovsky qui était omniprésente. Ce qui était surtout fascinant, c'était de voir ces gens, à qui le régime avait essayé de tout enlever dont principalement la dignité, se reprendre en main pour regagner leur fierté. Ainsi, même si les dirigeants politiques avaient tenté d'annihiler leurs idéaux et leurs valeurs, ces hommes et ces femmes avaient conservé leur essence et, plus important encore, leur capacité de penser par eux-mêmes et leurs âmes d'artistes. J'ai été touchée par la quête de l'harmonie recherchée par le personnage principal dans l'interprétation de la musique. Ah! ça emplissait sa spectatrice de bons et nobles sentiments. J'en suis ressortie plus convaincue que jamais de l'importance de se respecter soi-même, d'être cohérent avec ses principes et de refuser toute forme d'aliénation.

Pas mal quand même pour une introspection de vacances!

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