jeudi 23 septembre 2010

Quand ce n'est pas le chat qui est botté

Ahhhhhh! C'est ça les vacances. Pouvoir parcourir mes trottoirs chéris à toute heure du jour ou, plutôt, à l'heure qui me convient le mieux. Même si les sorciers de la météo annoncent de la pluie depuis deux jours, il y a quand même plus de nuages que de gouttelettes. Et c'est tant mieux puisque cela permet de faire des activités à l'extérieur, dont ma marche quotidienne.

Je me trouvais plus sportive que d'habitude cet après-midi pendant que j'arpentais mes carrés de béton. Je sais que vous allez sans doute trouver que c'est ridicule, mais c'était à cause de mon gros pansement sur le côté de mon mollet gauche. Vous savez bien... le résultat de la "boucherie" d'hier. Mon legging mi-jambe n'arrivant pas à camoufler ma blessure de guerre, j'avais l'air courageux d'un athlète se remettant d'un accident de parcours. "Voyez comme elle est brave et comme elle a un pas cadencé malgré cet énorme bandage qui lui recouvre une partie du mollet. Et quel mollet! On voit tout de suite qu'il s'agit d'un mollet d'athlète supersonique." Bon, j'exagère un peu. C'est que j'ai jamais eu de blessure sportive moi parce que je n'ai jamais été sportive. J'étais la boulotte que l'on choisissait toujours en dernier et quand j'étais malgré tout laissée sur la ligne de touche (avec deux ou trois autres compagnes de mon acabit), c'est le prof de gym qui désignait l'équipe chargée d'encaisser le handicap que je représentais.

Alors voilà. Maintenant je m'entraîne. Et j'aime ça. Et je veux croire que je commence à avoir au moins un peu le physique de quelqu'un qui fait de l'exercice. Je vous ai déjà parlé de la fermeté de mes mollets et de mes cuisses, je n'y reviendrai donc pas.

Laissez-moi plutôt vous dire que j'ai poursuivi aujourd'hui mes activités palpitantes de vacancière en me rendant chez l'orthésiste. Vous savez, quand on est sportive comme moi, c'est important de soigner ses pieds. En tout cas. J'ai été obligée de poireauter une demi-heure dans la salle d'attente. Paraîtrait que l'orthésiste éprouvait des difficultés à ajuster une botte militaire! Comment pouvais-je mesurer mon petit problème d'oignon naissant à la nécessité pour un vaillant combattant d'avoir le pied confortable dans sa chaussure de spartiate? J'ai donc pris un magazine sur la table et je me suis instruite.

Comme je suis heureuse de ne jamais prendre le temps de lire ces articles insignifiants. Cette fois, c'était un magazine anglophone (n'oubliez pas que j'habite en terrain conquis), mais ça ne changeait strictement rien à la vacuité des propos. J'ai ainsi appris comment agrandir mon espace en séparant une pièce en deux grâce à l'ajout d'un rideau ou d'un paravent. Simple, n'est-ce pas? L'art de transformer un deux et demi en trois et demi en un tour de main! Mais peut-on vraiment parler d'agrandissement dans ce cas?  Et j'ai aussi pu prendre connaissance de l'art de planifier un repas pour six en dix étapes faciles. Tout est prévu. Ce qu'il faut faire deux jours avant la date de la rencontre, par exemple acheter le poulet et le mettre au frigo. Une journée avant, on épluche les patates et on coupe les légumes. En après-midi, on fait le gâteau. Le lendemain matin, on cuit notre pain. Cinq heures avant, on met la table. Deux heures avant, on cuit quelque chose, je crois. Puis la sonnette se fait entendre et on est pas prêt, AHHHHHHH!

La réceptionniste a levé la tête. "Désolée, je crois que je me suis transformée en Martha Reine-de-la-Maison pour quelques minutes. Hum... à propos, comment va la botte? Militaire, je veux dire." Elle était finalement ajustée. Je l'ai vue sortir. Et c'était une botte féminine à part ça. Si vous saviez seulement tous les mauvais jeux de mots qui me sont passés par la tête avec cette saprée botte! Tenez, je vous laisse avec cette devinette que j'ai posée un jour à ma mère en rentrant de l'école, je devais avoir neuf ou dix ans, et que je n'ai compris que beaucoup, beaucoup plus tard :

Qu'est-ce qui est mieux qu'un soulier au soleil?
Réponse : une botte au clair de lune!

Vous auriez dû voir la tête de ma mère!

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