mercredi 15 décembre 2010

Fascination pédestre

J'aime tellement mes pieds. Ils m'amènent partout. Ils me permettent de ne dépendre d'aucun véhicule à moteur quand je dois me déplacer dans un rayon raisonnable. Et puisque je suis de plus en plus en forme, ce rayon s'étend constamment.

Aujourd'hui, comme je m'en étais fais la promesse hier soir, je me suis ainsi rendue partout grâce à mes extraordinaires pieds! J'ai marché environ une heure et demie pour me présenter à l'hôpital pour l'écrasement annuel de mes excroissances mammaires. Au moins, j'avais eu le temps d'emmagasiner suffisamment d'oxygène pour être en mesure de retenir mon souffle six fois pendant que le plateau transformait mes bonnets D en minuscules A moins. Ouf!

J'ai tout détesté de mon bref séjour à l'hôpital. De la construction qui fait en sorte que l'on doit passer par les urgences pour se rendre à la radiologie, à la jaquette bleue pâle avec des motifs que j'ai décidé d'associer à des étoiles pour m'encourager et faire plus de saison, jusqu'à la présence honnie du quotidien de PKP dont j'ai détourné mon regard même lorsque j'ai constaté que ce vil représentant d'une victoire patronale abjecte représentait la seule lecture disponible. En tout cas, je suis bonne pour une autre année. Je me croise juste les doigts dans l'attente des résultats qui, je l'espère, auront été établis par un radiologiste fiable. Je vous dis que la vie d'une hypocondriaque n'est pas facile par les temps qui courent. Quand je pense que je ne peux même plus être rassurée par un diagnostic favorable. Et s'il s'agissait d'une erreur d'interprétation? Des heures d'angoisse en perspective...

Bon, j'ai quand même réussi à retrouver la sortie, le soleil, l'air frais de cette magnifique journée d'hiver. Un autre vingt minutes de marche pour aller rencontrer l'Homme pour le lunch. Ce dernier ne pouvait évidemment s'éterniser à notre petit resto préféré, mais moi oui. J'ai donc pris un deuxième café et j'ai lu pendant presque une heure. C'était tellement relaxant d'avoir le temps. Ça m'a fait rêver à la retraite. Je suis certaine que je pourrais facilement adopter ce rythme. Plus lent.

Je n'y suis toutefois pas encore. J'avais prévu faire aussi des courses au centre commercial. Une autre demi-heure de marche (merci mes pieds mignons!) et j'y étais. Je ne sais pas si je dois attribuer ma déconcertante facilité à trouver ce dont j'avais besoin au bien-être ressenti par mon corps revigoré par le plein air, mais j'aime à le croire. En une heure et demie à peine, j'avais complété mes achats. J'ai même eu le temps de me trouver des pantalons et de les faire ajuster. Pas mal bien, non?

À 16 h 30, je quittais les lieux pour me diriger vers le magasin où l'Homme travaille. Une autre demi-heure de jouissance à regarder mes adorables pieds, littéralement infatigables, me transporter jusqu'à mon point d'arrivée. J'avais quitté la maison ce matin sous un soleil resplendissant. Il faisait maintenant noir. Tu parles d'une sacrée belle journée!

1 commentaire:

  1. Si chacun de nous passait une journée par semaine à se mouvoir par ses propres moyens, en l'occurence les pieds, notre nous-même, notre société et notre planète ne s'en porteraient que mieux. Bravo!

    Madame mardis-midis

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