samedi 18 décembre 2010

Une production signée Corée-Chine-Québec

En plus de me plonger dans le temps des fêtes, le mois de décembre me fait couler dans mes souvenirs. 1987. 1990. Deux années qui ne vous disent peut-être rien. Pour moi, elles ont marqué mon coeur car elles m'ont permis de devenir une maman.

Le 12 décembre 1987. Lieu : l'aéroport de Dorval. Présents : papa nerveux, maman qui ne se peut plus, grands-parents paternels en émoi, couple d'amis sur le bord des larmes. Finalement le voici, le Fils tant attendu. Il dort dans son petit pyjama à rayures blanches et bleues. Il est tout ce que nous voulions, tout ce que nous espérions. Nous le prenons dans nos bras comme un trésor précieux, nous l'embrassons en essayant de ne pas l'effaroucher. Mais rien n'ébranle le calme de notre angelot. Nous ne savions pas encore que nous venions d'hériter de l'incarnation du calme Bouddha.

En arrivant dans notre maison, l'Homme a d'abord pris le Fils pour lui faire visiter les lieux. Il lui nommait chacune des pièces, lui expliquait à quoi elles servaient et ce qu'on y trouvait. Les yeux grand ouvert, aussi grand que ses petits yeux bridés le lui permettaient, le Fils regardait partout sans dire un mot. Il observait. Il n'a pas changé. Il a gardé la curiosité de savoir comment tout fonctionne. Dans quelques mois, il sera ingénieur. Mais, mieux encore, il est surtout un homme accompli, un frère protecteur et présent, un fils aimant et respectueux. Merci la Corée!

Le 18 décembre 1990. Lieu : l'aéroport de Dorval. Présents : Fils énervé de voir le bébé-soeur promis, grands-parents paternels en émoi, amis sur le bord des larmes, soeur Psy qui a bravé la tempête de neige. Finalement nous voici, avec la Fille tant attendue. Elle est bien réveillée. Elle regarde tout le monde. Elle tend ses petites mains vers le Fils qui lui touche doucement le visage. Je pleure. Je suis fatiguée de ce long voyage mais si heureuse d'avoir ma famille autour de moi.

Deux jours après son arrivée, la Fille, cette battante, livre un autre combat. Elle entre à l'hôpital où elle sera éventuellement opérée. Heureusement, c'est une histoire qui finit bien. Elle sort le jour de Noël. Il y a quelques flocons qui tombent. Je respire car je la sais maintenant hors de danger et prête à commencer, cette fois pour de bon, sa nouvelle vie.

La Fille aussi n'a guère changé. Elle est encore déterminée et décidée. Dans son cas, c'est de la fougue du Dragon dont nous avons hérité. De sa combativité aussi puisque la Fille n'a de cesse de vouloir réaliser ses projets envers et contre tout et tous. C'est un pigeon voyageur qui, pour l'instant, ne se pose jamais longtemps. Mais, mieux encore, c'est une femme brillante et créatrice, une soeur admirative et complice, une fille enjôleuse et pleine de surprises. Merci la Chine!

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