samedi 14 janvier 2012

Vivifiant, l'air était!

Imaginez un crouche-crouche plus croustillant, suivi d'un crisp-crisp plus mordant. Ce sont les onomatopées de mes pas sur les trottoirs cet après-midi. Loin étaient les sentiers de neige de ma semaine de vacances avec la soeur Psy, mais aussi mordant était le froid. C'est drôle. Voilà que je parle comme le Yoda de la Guerre des étoiles depuis que je suis revenue de ma sortie pédestre.

C'est que sans même prendre la peine d'évaluer la température ressentie, j'ai en effet décidé de profiter du beau soleil de la fin de la journée pour m'aérer un peu le cerveau. Remarquez que je suis en train de me demander si je ne l'ai peut-être pas gelé ce faisant. Tant pis. Le jeu en valait la chandelle ou, dans le cas qui nous occupe, le Plan Nord en valait l'engelure! Je sais bien que c'est difficile à imaginer, mais je n'ai eu de cesse de béer d'admiration devant la nature qui s'offrait à moi. À au moins deux reprises, je me suis tout simplement immobilisée pour contempler le blanc plus que blanc de la neige fraîchement tombée et écouter le parfait plus que parfait silence ouaté de l'hiver. Vous ai-je dit à quel point le ciel était bleu? Bleu sur blanc. Les couleurs qui vont de pair lorsque l'hiver consent à se laisser aimer.

J'avais choisi en plus de sortir les oreilles ouvertes. Pas obstruées par les écouteurs comme je le fais d'habitude. Je pouvais donc tout entendre de la tranquillité ambiante. C'est sûr qu'il n'y avait pas foule sur les trottoirs! Tant mieux. J'avais toute la froidure pour moi seule. Et je me tenais droite en haut de la petite côte immaculée menant à l'église en ne cessant de répéter pour mon moi-même : "Que c'est beau! Vraiment que c'est beau!" Et, aveuglée par le soleil qui baissait doucement à l'horizon, je me tenais droite dans le sentier qui longe l'école en criant presque ma gratitude de pouvoir être là, juste là au moment où le soleil lançait ses derniers feux avant l'adieu final. À propos, vous avez remarqué qu'ils sont rose pâle ses rayons l'hiver? Sans doute parce qu'ils semblent venir de plus loin. Et peut-être le sont-ils dans les faits. Je n'y connais rien en astronomie et je n'en n'ai cure lorsqu'il s'agit de me laisser attendrir par la lumière se reflétant sur une immense couverture blanche.

Vivifiant, l'air était! Ragaillardie, moi j'étais!

1 commentaire:

  1. Chère Marcheuse, vous êtiez en feu en ce jour glacial! Bravo pour un autre texte magnifique et inspirant!

    L'amie yogini

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