samedi 4 juillet 2009

Pendant une éclaircie

Finalement une éclaircie s'est pointée. Je me suis dépêchée à enfiler mes espadrilles et le temps de crier "metal", j'étais dans la rue. Ahhhhhh.... douce volupté! Vous ne pouvez imaginer le soulagement que je ressens quand je mets les pieds sur le trottoir après quelques jours de farniente. C'est un tel sentiment de bien-être que je ne peux m'empêcher de soupirer à haute voix. C'est comme si tous mes muscles se relâchaient en même temps. Plus rien ne compte que le metal dans mes oreilles et le plaisir immense de marcher le plus rapidement possible pour évacuer le trop-plein de tout.

Ça été un parcours un peu chaotique. D'abord, il faisait frisquet et j'avais pris la précaution de partir avec une petite laine... que j'ai dû enlever après avoir monté et descendu mes chers escaliers. Ensuite, il y a eu quelques belles percées de soleil et c'était franchement chaud. J'aime bien sentir le soleil, ici je devrais plutôt dire le rayon de soleil, plomber sur ma peau quand j'effectue mon parcours. Sa chaleur s'ajoute à celle que je dégage et c'est comme si la machine devenait parfaitement huilée. Une, deux, une, deux, les enjambées sont plus longues, le rythme plus rapide. Je me rappelle de me tenir le corps droit et les oreilles molles et j'avance en éprouvant un réel plaisir à dépenser mon énergie. J'ai eu aussi droit à quelques gouttes de pluie que j'ai réussi à ignorer dans un premier temps. "Peuh! ce n'est pas un peu d'eau qui va m'arrêter dans mon bel élan", me suis-je dit. De plus, comme je vous le savez, je ne déteste pas marcher sous une légère douche. Évidemment, celle-ci est devenue à un moment donné une averse dispersée... sur moi! Mais j'ai tenu le coup, j'ai remis la petite laine et j'ai poursuivi ma route. Je m'étais vraiment mise dans la tête qu'aujourd'hui j'étais pour effectuer mon trajet long. Ce que j'ai finalement réussi à accomplir sans trop me transformer en canard mouillé. J'ai refait les escaliers une deuxième fois et j'ai entrepris le dernier droit sans me faire arroser.

Je crois que j'ai un peu abusé pour un retour après une semaine d'arrêt. Je m'en fous. J'avais besoin de bouger, de suer et d'entendre du metal pour oublier le départ de la soeur Psy et l'horrible silence seulement troublé par le tic-tac de l'horloge de la cuisine qui a maintenant repris sa place dans notre grande maison vide. Ce n'était qu'une éclaircie...

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