lundi 27 juillet 2009

Pour faire tourner un ballon sur son nez

Bon, bon, je déteste quand vous, supposément amis lecteurs, me faites la leçon et avez raison! Ceci s'adresse bien sûr à Marf qui a osé remettre en doute mes nobles intentions maternelles de liberté (voir son commentaire dans le message précédent).

Évidemment que je me suis déjà procurée un autre ballon rempli d'inquiétudes, d'angoisses, d'idées noires et d'anxiétés de toutes sortes. Et pourquoi me demandez-vous? Parce que la Fille "is on the road again". C'était trop beau de l'imaginer, pour son dernier mois à BiCi, bien peinarde dans un endroit qui a des murs, en train de socialiser avec une amie plutôt qu'avec les rats des champs et parcourant les rues d'une grande ville au lieu des sentiers étroits et boueux des champs de la vallée de l'Okanagan. Mais l'aventure champêtre, justement, elle en voulait encore. Je vous laisse lire vous-même ce qu'elle m'annonçait dans son courriel d'aujourd'hui :

"L'étendue des champs, la tranquillité des vergers ainsi que la générosité et la bonne humeur des habitants de petites villes comme Osoyoos et Penticton me manquent terriblement. C'est pourquoi j'ai décidé d'y retourner, carrément. Le fourmillement continuel et ce monstre géant qu'est la consommation à Vancouver m'ont un peu filé la trouille."

Alors, comme la lépreuse, je reprends mon grabat et marche sur mon chemin de Damas où je suis certaine de rencontrer d'autres mères errantes comme moi, désespérées de pouvoir jouir un jour d'un repos amplement mérité.

Je m'adresse donc à vous, enfants de tous âges qui, forcément avez une mère. Essayez donc de penser de temps à autre à soulager cette pauvre hère du fardeau dont on s'entend qu'elle s'est elle-même chargée à cause de vous et de votre insouciante jeunesse!

Je me calme. J'ai quand même choisi pour mon nouveau parcours de condamnée un ballon plus petit que celui que j'avais depuis que la Fille était entrée dans ma vie. J'imagine que je vais arriver plus facilement à le laisser flotter de temps en temps ou, pourquoi pas, à le faire tourner sur mon nez en signe de bravade : "Oui, oui, je suis capable de vivre sans penser continuellement à toi".

"Ayoye, je viens de recevoir le ballon dans l'oeil!"

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