vendredi 3 juillet 2009

Glou, glou, glou

Pour mon 100e message, je suis dans la flotte. J'ai des fourmis dans les jambes mais je ne peux pas aller marcher car il pleut tout le temps. Je suis littéralement en train de me transformer en femme-grenouille.

Et mon sang de mercure commence à me donner des problèmes même si la soeur Psy est en ville. Vraiment, toute cette absence de clarté me rentre dedans. Je crois qu'elle affecte mon cerveau en le rendant moins performant. Pas étonnant que je me sente au ralenti depuis les derniers jours. Je vous le dis, je n'ai pratiquement plus de réflexe. Ainsi, mercredi, on m'a tendu un unifolié pour que je le brandisse et je ne suis pas arrivée à le saisir. J'ai bien essayé à plusieurs reprises mais sans succès. Pendant un instant, j'ai eu peur d'avoir perdu ma dextérité fine jusqu'à ce qu'on me tende un verre de vin que j'ai réussi sans peine à porter à mes lèvres. Il faut croire que mon manque de préhension joue uniquement pour certains objets bien particuliers.

Non mais sans blague, pouvez-vous croire que les trombes d'eau qui s'abattent sur moi ces jours-ci ne m'empêchent pas d'être à sec! En fait, je suis perdue dans un désert d'inspiration. Il ne m'arrive rien. Je rectifie : il ne m'arrive rien d'intéressant. Rien qui vaille la peine d'être raconté sur un blog. Voulez-vous savoir, par exemple, que j'avais perdu mon exemplaire du livre de Zola Son Excellence Eugène Rougon et que j'ai réussi à en acheter un autre à la Librairie du Soleil hier après-midi? Ou encore est-ce que je fais vibrer une quelconque fibre de votre vous-même en vous apprenant que je nourris maintenant un petit bébé chat noir que j'essaie vainement d'apprivoiser? Et qu'est-ce que cela peut bien vous faire que je vous dise que j'ai eu des nouvelles de la Fille directement de BiCi qui m'a appris qu'elle avait écouté un film sur l'art de cueillir les cerises et qu'elle avait planté sa tente en plein milieu d'un champ?

Je le répète au risque de me répéter : c'est le désert! Et ça ne s'arrange pas quand je lis les journaux (j'ai le temps de prendre des nouvelles... il pleut tous les jours, tous les jours!!!). Les députés sont en vacances et, à part de nous parler des échanges que les Canadiens ont faits, les journalistes semblent être atteints du même syndrome de sécheresse aigüe que moi.

Je n'ai donc pas le choix de faire un appel à tous. Pour mon 100e message, que j'aurais voulu tellement plus inspiré, pourrais-je avoir droit à quelques commentaires de votre part, chers lecteurs, afin que je puisse faire le plein de vos bonnes paroles et retrouver la source de mon inspiration? Vous me permettrez en attendant d'aller faire quelques longueurs... ailleurs!

2 commentaires:

  1. Quoi, personne n'a répondu à ton appel? Je n'ai pas encore lu la suite, mais je m'empresse de te répondre, même si j'ai encore moins que rien à dire! Moi la saga de l'exemplaire d'Eugène Rougon me passionne: l'avais-tu déjà lu avant de le perdre? Comment peut-on perdre un livre? Un investissement mal placé dans une amitié sous forme de prêt de volume? Un arrêt d'autobus qui arrive trop vite pour tout ramasser et se précipiter vers la sortie? Ou un livre tombé à l'eau? Quoique ce dernier ne justifie pas un nouvel achat; suffit de le faire sécher et il est encore lisible, même s'il devient tout gondolé. C'est ce qui est arrivé à mon Maupassant (Une vie) que je venais de terminer... Je le dépose sur une chaise pour parler à mes fines herbes, puis je récolte un volume trempé! La chaise sèche était trompeuse... Je crois d'ailleurs que c'était la cueilleuse de cerises qui me l'avait offert comme cadeau réutilisé au dernier Noël, ainsi qu'un livre chinois intitulé : "Le maître a le sens de l'humour" ou quelque chose comme ça... Toujours est-il que j'ai mis la main dessus cet été et que j'ai lu les deux! Ce qu'il écrit bien ce Maupassant! L'intrigue est sans doute "âpre" comme le dit la notice sur la quatrième de couverture, mais si quelque chose en rend la lecture moins ardue, ça n'est pas tant la beauté des paysages normands que la plume colorée et si juste de l'auteur! Je me suis délectée de chaque mot trop bien trouvé comme de sucre à la crème...

    Bref, et si tu veux reparler du nouveau minet errant aussi, j'apprécierai bien les développements de la saga! Même si ça me donne quasiment des allergies à distance... Maintenant, je ne flatte plus les chats qu'en rêve! Lorsque je sais que c'est un rêve et que j'ai le droit de faire tout ce que je veux! (Pour que mon pire interdit soit d'approcher les chats, je ne dois pas être trop malheureuse dans la vie!)
    Sur ce, je vais terminer ma lecture des posts plus récents de ton blog! J'espère que je t'aurai désennuyée de la sécheresse littéraire!

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  2. Chère Marie-France,
    j'ai moi aussi adoré ce roman de Maupassant. En fait, les deux livres que la cueilleuse t'a si généreusement offerts sont les miens! Oups... voilà un secret bien gardé maintenant éventé.

    Pour ce qui est du livre chinois, j'ai bien aimé même si cela décrit une réalité qui nous est passablement inconnue.

    Et merci mille fois d'avoir répondu à mon appel!

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