lundi 30 novembre 2009

AH1N1... Bingo!

Ça y est. Je suis à mon tour inoculée. Et en même temps que moi, l'Homme, le Fils et la Fille. Il nous reste maintenant à attendre les ordres du Maître Suprême lorsqu'il se décidera à mettre en fonction la puce implantée dans nos systèmes.

Pour l'instant, nous ne ressentons rien de particulier. L'Homme, d'ailleurs, a l'intention de se plaindre car il revendique le droit à un effet secondaire! C'est ça qui arrive quand on a la peau comme du cuir de boeuf : il n'y a pas grand-chose qui peut nous faire mal. La Fille semble aussi se porter allègrement. Le Fils et moi, on a mal au bras. C'est tout.

Pour tout vous dire, je suis contente que ce soit derrière nous car, plus le temps passait et plus j'avais tendance à remettre encore une fois tout en question. Ce n'est pas que je doute de l'efficacité du vaccin. C'est plutôt de nos instances politiques dont je me méfie. Depuis le début de cette soi-disant pandémie qui n'a pas fait tant de morts finalement (et c'est tant mieux), on a multiplié les déclarations ambigües. Une journée, nous étions tous pour en mourir. Le lendemain, nous allions nous en sortir parce que la AH1N1 n'était pas plus mortelle que la grippe saisonnière. Une semaine, nous étions invités à nous présenter en masse dans les centres de vaccination : "Nous ne refuserons personne." La semaine suivante, nous étions renvoyés dans nos foyers comme des lépreux : "Respectez les groupes à risque. Soyez civilisés. Faites la ligne à compter de deux heures du matin pour avoir un coupon pour vous faire vacciner à quatre heures de l'après-midi."

Et sur l'innocuité du vaccin, ce n'était guère mieux : "Il ne présente aucun risque sérieux." Un mois plus tard : "Tout un lot de vaccins a été rappelé après qu'on eut observé un nombre beaucoup plus élevé de gens présentant des effets secondaires graves." Et sur la disponibilité des doses, que dire : "À cause de la préparation des vaccins sans adjuvant pour les femmes enceintes, la compagnie Glaxo Smith Kline a ralenti sa production et le gouvernement fédéral ne pourra pas envoyer autant de doses que prévu aux provinces." La semaine dernière : "Le gouvernement fédéral a commandé trop de vaccins. Il négocie avec la compagnie Glaxo Smith Kline pour arriver à une entente à ce sujet (je ne sais trop de quelle sorte d'entente on parle ici puisque l'article donnait dans le nébuleux. Est-ce que le gouvernement voudrait être remboursé??)."

J'ai finalement cédé aux publicités alarmistes qui occupaient en fin de semaine des pages entières du journal. En effet, on y voyait notamment la photo (très sérieuse) du directeur de la Santé publique nous enjoignant de nous faire vacciner. Je n'ai pas pu m'empêcher en le regardant de penser à l'article dont je faisais mention plus haut. Est-ce qu'il veut vraiment que je tende le bras pour m'éviter d'être malade ou bien est-il uniquement animé de l'intention mercantile de ne pas rester avec trop de doses sur les bras??

Je trouve dommage que tous les mensonges dont on nous abreuve continuellement font en sorte que nous sommes devenus aussi cyniques (moi en tout cas). Je suis convaincue que l'on ne veut pas mon bien-être, mais seulement mon bien, point final. Et je considère que c'est entre autres la raison pour laquelle les gens refusent de se faire vacciner en aussi grand nombre que le gouvernement l'aurait souhaité. À force d'entendre crier au loup, on n'y croit plus!

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