dimanche 11 avril 2010

La frousse? Connais pas, connais pu!?

J'entre ce matin dans la chambre du Fils et je tombe sur une photo de lui dans sa bibliothèque. Une photo où il pose fièrement à côté de l'arbre de Noël en compagnie de l'Homme. Il avait peut-être sept ou huit ans à l'époque. Évidemment, mon coeur se serre. L'ennui monte et les larmes avec. Trois ans qu'il est parti et il me manque toujours autant. Disons que toutes ces émotions ne m'aidaient pas à partir du bon pied pour calmer mon hypertension.

Je descends alors au salon prendre mon café en reniflant encore un petit peu. J'entends l'Homme qui ronfle. En attendant qu'il se lève, je décide de finir de lire le journal d'hier. Je tombe sur la chronique de Bruno Blanchet dans la section Vacances/Voyage de La Presse. Pour ceux qui ne le savent pas, Bruno est un véritable globe-trotter. Il parcourt le monde depuis quelques années déjà et il nous livre le fruit de ses découvertes une fois par semaine. J'adore Bruno. Et la Fille aussi. En prévision de ses périples, je lui ai d'ailleurs acheté son livre intitulé La Frousse autour du monde.

Vous savez pourquoi j'aime Bruno? Parce qu'il pourrait avoir peur de tout mais qu'il n'hésite jamais à foncer. C'est quand son fils a quitté la maison pour de bon qu'il a pris la décision de tout vendre et de partir en cavale. C'est ce qu'il fait depuis et je peux vous dire qu'il n'emprunte pas les sentiers habituellement battus par les touristes. Aucune aventure risquée, aucune expérience bizarre, aucune nourriture étrange ne l'arrête. Dans sa chronique de cette semaine, des lecteurs lui faisaient d'ailleurs le reproche de ne pas assez insister dans ses commentaires sur la nécessité d'être prudent quand on voyage. Bruno a pété une coche. Voici sa réponse : "Réglons une chose immédiatement : je vais mourir. Un jour, kapout. D'une surdose de médicaments à la mode, bouffé par des cannibales papous ou en traversant la rue Saint-Hubert distraitement. Peu importe... Et en attendant le grand moment, je vis. À fond. Même si ça dérange."

J'aurais voulu écrire ça. Je voudrais vivre ça. Mais diable comment fait-on? Je ne le sais pas encore mais je crois que je viens de trouver mon projet pour enfin devenir autonome. Ça va ruer dans les brancards mais i fo ski fo!

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