jeudi 30 avril 2009

Deux pas en avant, un pas en arrière

Qu'est-ce que je disais donc hier au sujet de mes muscles et de mon corps? Ah! oui, que je les aimais. Hum... mais je disais aussi que j'étais à un bourrelet du bonheur. C'est sans doute cette phrase qui reflète davantage ma réalité.

Comme c'est difficile de vraiment s'aimer tel que l'on est. Comme c'est difficile de ne pas se laisser influencer par les images véhiculées par la publicité. Surtout quand on va magasiner. Tous ces vêtements fabriqués pour des êtres humains que je ne croise à peu près jamais dans la vraie vie. Des tailles si petites qu'on croirait qu'on veut habiller des enfants. Des tissus moulants dont on nous dit le plus grand bien et qui révèlent de fait tous nos biens, même ceux qu'on voudrait garder pour soi!

Je vais vous dire, moi, ce que c'est que de ne pas répondre aux soi-disant standards de la beauté. Cela suppose que, même en prenant des tailles très grandes, on n'est même pas capable d'entrer une jambe dans une paire de pantalons. Ou encore que l'on essaie une blouse et que l'on s'y sent tellement à l'étroit qu'il nous faudrait une paire de ciseaux pour la déchirer et sortir de l'étreinte mortelle. Ou, pire, que toute enthousiaste à l'idée de se mettre en forme, on décide de se rendre dans un magasin de sports pour s'équiper comme il se doit et qu'on est incapable de trouver un seul morceau... du côté des dames. Oui, oui, le premier été où j'ai marché, j'ai utilisé des pantalons en lycra que j'avais déjà parce que impossible de me trouver quelque chose de mieux adapté. Et l'été suivant, toute heureuse d'avoir perdu une vingtaine de livres, je me dirige allègrement vers le magasin de mes rêves en me disant que, cette fois-ci, j'aurai l'embarras du choix. Oh! illusions! J'ai effectivement trouvé une paire de short...pour hommes.

Je sais bien que la plupart de ces frustrations sont maintenant choses du passé. Mais, ce soir, au magasin, pendant que j'attendais le Fils à la porte de la salle d'essayage, j'ai vu un ado sortir d'une autre salle avec plusieurs paires de jeans qu'il a laissé tomber sur une table. Sa mère, qui l'accompagnait, s'aperçoit que la plupart des pantalons sont toujours sur leurs cintres. Elle lui dit donc : "Je ne comprends pas. Tu aurais pu au moins essayer la paire de jeans que tu aimais." Et, comme elle insistait en tentant d'obtenir une explication, son fils lui a finalement répondu, comme à regret : "J'ai essayé...j'ai regardé la taille et j'ai bien vu que cela ne me faisait pas." Et il s'est littéralement enfui du magasin. Il était un peu grassouillet, comme moi je l'étais à son âge. Et je me suis revue, et je me suis rappelée comment je me sentais. J'aimais seulement mes pieds dans ce temps-là. Parce que je les fixais continuellement vu que je marchais la tête courbée vers le sol. Quand je pense à tout le millage que j'ai fait grâce à eux ces dernières années, je ne peux m'empêcher de croire que j'étais une visionnaire...

1 commentaire:

  1. C'es t vraiment triste pour le petit garcon, seireusement les images que la pub nous donnes sont tellement nefastes sur la societer d'aujourd'hui, nous devrions plutot vehiculer des messages plus positifs comme ''s'aimer soi-même'' ... A bat la pub nefaste ... je devrais en ecrire une chanson :P

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