mercredi 1 avril 2009

C'était un p'tit bonheur

Aujourd'hui, en lisant mon blog, ma grande amie L. m'a dit : "C'est drôle, toi, tu écris sur des choses qui ont l'air de rien et pourtant, dans tes mots, elles se transforment et prennent un tout autre visage." C'est vrai que j'aime observer et m'arrêter aux détails. J'aime surtout me laisser surprendre par la vie au quotidien.

Je n'ai pas toujours pensé ainsi. Quand j'étais, disons, moins consciente et enracinée, je ne voyais pas ce qui se passait autour de moi car j'attendais d'être confrontée à l'extraordinaire. Il faut bien avouer que c'est plutôt à l'ordinaire que l'on se frotte le plus souvent. Et si on est incapable de voir l'extraordinaire dans l'ordinaire, on se prépare de longues périodes de calme plat ou d'ennui mortel.

Toujours à cette époque "d'inconscience", j'avais eu l'idée de faire une liste de 40 choses qui m'apportaient du bonheur. Serez-vous surpris si je vous dis qu'écrire était en 37e position et prendre les mesures nécessaires pour être bien dans ma peau arrivait en dernier?! C'était en 1992. C'est bon parfois de se rendre compte du chemin parcouru...

Mais pour revenir à ma liste, je constate qu'elle incluait surtout de petits riens, comme étendre mon linge sur la corde, regarder la lune par la fenêtre de ma chambre, entrer dans une bibliothèque, m'asseoir dehors pour regarder la pluie tomber, marcher le matin pour me rendre à l'arrêt d'autobus. Ce sont tous encore de petits bonheurs que je savoure. Il y avait aussi plusieurs points qui touchaient les enfants, par exemple leur lire des histoires, les bercer et répondre à leurs multiples questions. Comme je suis contente d'avoir pris le temps de m'arrêter pour me rendre compte du plaisir que j'éprouvais à faire ces "petites choses".

Et si je refaisais une liste maintenant? J'imagine que je parlerais de la Marcheuse urbaine et de son blog. Le jardinage prendrait aussi plus de place. J'ajouterais le plaisir d'avoir des mangeoires pour les oiseaux (merci l'Homme de les remplir aussi religieusement). Je n'oublierais pas mes journées Mère-Fille qui me permettent d'emmagasiner tellement de beaux souvenirs, ni mes escapades avec l'Homme à Montréal pour voir le Fils. C'est encore difficile d'accepter ce départ mais ça permet de réaliser de petits voyages vraiment très agréables. Et que dire de mes conversations presque quotidiennes avec l'Ami? Je ne saurais m'en passer. Il faudrait aussi que je parle des fois où l'Homme et moi allons petit déjeuner au marché ou assister à un concert de musique classique. Et aussi du plaisir à trouver une définition coriace dans les mots croisés de La Presse. Ou encore de l'odeur de la soupe qui mijote ou des muffins qui sortent du four. Et discuter fort et rire autour d'un bon repas.

Les p'tits bonheurs sont infinis...

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