jeudi 24 septembre 2009

Souviens-toi que tu es poussière

Je n'avais pas envie d'écrire depuis deux jours parce que j'avais adopté le profil Martha Stewart et que je me détestais. Ce n'est pas que cela m'affectait particulièrement de constater les points faibles de mon entretien ménager mais, la température n'étant pas nécessairement au beau fixe, j'avais décidé d'en profiter pour faire une femme de maison de mon moi-même.

Bien que j'admette maintenant ressentir un certain contentement à ouvrir mes tiroirs et mes armoires de cuisine bien propres et bien rangés, je reste avec un malaise. C'est que j'ai toujours l'impression de perdre mon temps lorsque je nettoie. Je sais que j'ai déjà bloggé sur ce sujet mais, tout comme la poussière qui retombe sans cesse, j'y reviens encore une fois. Il faut croire que je n'ai pas encore réussi à aller au fond de la question. Tentons un traitement avec un autre produit ménager.

Il y a bien sûr l'aspect très éphémère du ménage qui me le rend hostile de prime abord. Le temps pour moi est un luxe et l'utiliser pour accomplir quelque chose qui ne dure pas semble représenter une pure aberration. Pourtant, j'aime bien faire le lavage même s'il s'agit d'une tâche sur laquelle il faut accepter de revenir à intervalles très réguliers... surtout si l'on veut éviter les odeurs qui restent et qui sont susceptibles d'incommoder les nez fins (pour ceux et celles qui ne me lisent pas régulièrement, voir la chronique du 2 septembre).

Voilà que j'ai envie d'arrêter tout de suite mon introspection car, finalement, la chose est simple : j'éprouve une haine profonde et viscérale envers vadrouilles et serpillières. Je les échange sur-le-champ et sans aucun remords pour la préparation des repas et la lessive. Et que dire du jardinage, une autre tâche que j'accomplis sans jamais maugréer.

J'ai justement travaillé tout l'après-midi avec l'Homme à refaire la plate-bande le long du garage. Je me suis littéralement éreintée à arracher les vieilles racines mais ô comme j'ai joui en installant les nouvelles vivaces. Il faisait un temps radieux pour ce genre de corvée. Lorsque j'ai terminé aux environs de 17 h, le soleil filtrait au travers des branches de l'érable et il éclairait la section où je travaillais. Je me trouvais à quatre pattes dans la terre et je pouvais très bien sentir l'odeur qui se dégageait du compost que l'Homme venait d'ajouter. Rien à voir avec le ménage. Mais tout à voir avec la vie. Tous les printemps, j'attends le réveil de mes végétaux. Tous les automnes, je prépare leur dormance. Si poussière je rencontre dans ce décor, je ne me préoccupe pas de l'enlever. Elle en fait partie. Je la salue même car elle prend ici tout son sens.
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Notes pédestres : Comme si le jardinage ne représentait pas un exercice suffisant, j'ai également marché ce matin. Voilà, selon mes critères, du temps bien utilisé. Pour les prochains jours, je vais retrouver mes chers trottoirs montréalais!

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