mercredi 30 septembre 2009

N'en jetez plus, la cour est pleine!

Hier, il pleuvait. Tout comme aujourd'hui d'ailleurs. Mais hier, contrairement à aujourd'hui où la température nous a littéralement scié les jambes, l'Homme et moi avons mis à profit notre réclusion obligatoire en faisant le ménage complet du sous-sol. Je vous entends déjà me rappeler que je déteste prendre le plumeau. C'est toujours vrai. Malheureusement (ou heureusement si on porte les initiales M.S.), lorsqu'on ne va pas à l'extérieur pendant les vacances, on finit immanquablement par sortir seaux et serpillières (j'aime ce mot que j'ai sans doute vu la première fois dans un conte pour enfants mettant en vedette vilaines sorcières et princesses désespérées).

Bref, nous avons débarrassé la cave de toutes ces choses que la nostalgie dont l'Homme et moi souffrons en alternance nous amène à conserver. Voilà, c'est dit. Et c'est fait aussi comme en témoignent les nombreux sacs verts que nous avons remplis.

Qu'est-ce qui a été le plus difficile à mettre aux poubelles? J'imagine que ce sont les costumes d'Halloween des enfants que nous avions gardés uniquement pour tous les souvenirs qui étaient inclus aussi dans la boîte. À la rue donc le costume de pirate, la couronne de princesse, le balai de sorcière, les citrouilles en plastique et les fameuses lampes de poche orange. Ah! comme le Fils, dont la prévoyance à tout crin constitue depuis son plus jeune âge sa marque de commerce, tenait absolument à quérir ses friandises en étant dûment éclairé. Personnellement, j'ai également eu un pincement au coeur en jetant la boîte sur laquelle était inscrit simplement "Pâques" en grosses lettres noires. Elle contenait entre autres les paniers de paille utilisés par le Lapin pour déposer les chocolats destinés au Fils et à la Fille. C'est sûr que je n'ai pas particulièrement aimé non plus me défaire de certains jouets qui ne servaient en fait qu'à rappeler une époque maintenant révolue.

En relisant ce que je viens d'écrire, je m'aperçois bien que ce qui a été le plus difficile à mettre aux poubelles finalement ce sont toutes ces choses auxquelles on s'accrochait parce qu'elles nous permettaient de croire que nous étions encore les parents de jeunes enfants. Et même que nous étions encore des parents avec des enfants qui avaient besoin de nous. C'est que voir ses enfants grandir et quitter la maison, tout en représentant un accomplissement, nous fait également prendre conscience du temps qui passe et de la nécessité impérieuse de nous définir autrement.

Mais, mais, mais... on n'a pas tout jeté. On a remplacé les jouets par des boîtes remplies de pièces d'ordinateur et les poupées par des pots de peinture et des pinceaux. Le Fils et la Fille sont donc encore là... sous une autre forme... et c'est bien ainsi pour un moment encore!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire