lundi 14 juin 2010

Encore faut-il se croire!

Aujourd'hui, c'était une de ces journées où je ne me sentais pas la force de mettre un pied devant l'autre. C'est que je ressentais encore fortement les effets des libations auxquelles j'avais participé en fin de semaine pour souligner le mi-centenaire de la soeur Psy.

Quand je me retrouve dans un tel état de décrépitude, je me tiens presque toujours le genre de discours intérieur suivant : "Je vais quand même aller marcher pour me remettre l'estomac et le reste. Ça ne peut que me faire du bien de bouger un peu. Je dois cependant penser aussi à prendre soin de moi et à respecter mes limites. Au fond, devrais-je vraiment faire de l'exercice quand je me sens aussi abattue? Peut-être que ce serait préférable de prendre ça mollo pour retrouver mon énergie? Tant qu'à faire, je suis aussi bien finalement de chausser les espadrilles. Je prendrai ça mollo sur les trottoirs. Je ne suis quand même pas obligée de gravir les escaliers une dizaine de fois, ni de courir la pente de l'église. Je peux simplement me contenter de faire mon trajet en appréciant le bien-être que cela m'apporte."

Je sais que ça peut paraître incroyable d'être motivée par ce soliloque - moi-même je n'en crois pas mes oreilles quand je l'entends - mais cela me donne tout de même le courage nécessaire pour passer à l'action. Je suis donc partie. Malgré la fatigue bien réelle. Heureusement, le metal aide à me donner le rythme. Je me concentre. Je suis dans la bulle.

J'approche du fameux escalier. Je me répète mentalement que le descendre est suffisant. Mais voilà qu'au moment où je m'y engage, je trouve en moi ce qu'il faut d'énergie pour gravir les marches huit fois sans trop de mal. Bien, bien. Je suis en meilleure forme que je ne le crois.

Je continue. Je semble retrouver mon corps. Je marche plus rapidement. Je redresse ma colonne. Je maintiens le pas... et le cap. Je suis presque arrivée au pied de la pente de l'église. Encore une fois, j'insère la cassette qui m'invite à ne pas trop m'exciter l'espadrille. Et une fois de plus, je ne l'écoute pas et je m'élance. Je n'ai pas couru aussi loin que je le fais d'habitude mais j'ai couru. C'est ce qui compte.

Quand j'arrive au coin de rue qui détermine si je poursuis l'entraînement pour le trajet court ou moyen, j'hésite encore. Je commence vraiment à trouver que je me suis assez poussée. J'aurais probablement choisi le trajet court si je n'avais croisé au même moment une dame à la forte corpulence. Elle tanguait plutôt qu'elle ne marchait. Je n'ai pas eu besoin d'une autre cassette... ou plutôt si. J'ai fait jouer celle qui me félicite de m'être prise en main, qui m'encourage à poursuivre dans le droit chemin et qui me remet en mémoire les immenses progrès accomplis. Je suis arrivée à garder le rythme jusqu'à la fin. Et j'ai joui... parce que c'est tellement, tellement bon de se sentir bien dans sa peau!

2 commentaires:

  1. Je t'écris pour te laisser savoir que je suis encore en vie et que je lis encore ton blog, j'ai beaucoup moins de temps mais je me dois de continuer a lire ton blog ;) Donc ne désespère pas, je suis encore dans le coin et j'attends encore des textes underground.
    Le Pusher de Metal!

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  2. Eh! merci pour le signe de vie! Je te reviens bientôt pour le BBQ. J'attends d'autres confirmations. :))

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