jeudi 24 juin 2010

Le calme après la tempête

Eh! bien, vivre un tremblement de terre pendant que l'on assiste à une réunion où on annonce des coupures de postes, ça donne, c'est le moins que l'on puisse dire, des secousses intérieures assez importantes. Il y a eu heureusement plus de peur que de mal mais, en rétrospective, cela me frappe l'imagination de penser que j'aurais pu périr de un, au bureau, et de deux, en compagnie de la directrice et de la directrice générale. Non, mais, qui veut vraiment mourir avec son patron? Et qui veut vraiment finir ses jours dans une salle de conférence beige à la décoration plus que douteuse? Seule consolation : j'étais assise à côté d'un collègue que j'aime vraiment beaucoup et qui partage ma passion pour les fleurs et les chats. Je suis certaine que nous aurions été de bons compagnons de route jusqu'à la porte de Saint-Pierre!

Je dois néanmoins dénombrer une victime du séisme qui nous a secoué les entrailles, soit ma pauvre petite Mignonne. Quand je suis revenue à la maison, elle n'était plus là. La Reine-Marguerite circulait comme à son habitude et ne semblait pas, elle, avoir été incommodée le moins du monde par les tremblements, et ce, malgré les bibelots tombés par terre et les cadres déplacés sur les murs. Selon l'Homme, c'est parce qu'elle est dotée de coussins sismiques!

Mais revenons à notre victime féline. Littéralement introuvable, elle semblait s'être tout simplement volatilisée. L'Homme et moi avons dû organiser une battue pour la repérer finalement dans la cave, cachée derrière des boîtes, réfugiée sur la tablette d'une étagère. Évidemment, tout le temps que nous avons passé à l'appeler, à brasser le plat de garnottes et à monter et descendre les escaliers un trop grand nombre de fois, elle est restée muette comme une carpe. Elle n'était quand même pas pour nous donner un indice qui nous aurait aiguillés dans la bonne direction. Enfin... elle est saine et sauve mais ses nerfs, par contre, sont en bouillie. Hier soir, elle ne marchait pas, elle rampait. Et elle ne cessait de regarder constamment autour d'elle comme si un monstre était pour lui apparaître.

Ce matin, toujours pas de Mignonne en vue. Nouvelle battue. Cette fois, je la retrouve tapie entre mon lit et le mur. Comme la majorité des chats, elle avait réussi à se faufiler dans ce racoin et était devenue amnésique par la suite sur la façon d'en sortir. J'ai déplacé les meubles, doucement, pour ne pas aggraver le syndrome post-traumatique de la pauvre bête. Je l'ai cajolée, rassurée, flattée et je l'ai amenée près de son bol de nourriture à côté duquel je me suis assise pour la flatter pendant qu'elle mangeait. Après, elle a eu un comportement presque normal. Nous sommes partis ensuite faire des courses.

Nous revenons à la maison en fin d'après-midi. Pas de petite chatte noire dans les parages. Cette fois, je me dis que je la laisse mariner un peu. Quand elle aura faim, elle sortira bien de son abri nucléaire. C'était sans compter sur la gravité de son état. J'ai capitulé vers 22 h et me suis de nouveau transformée en chercheuse de personnes disparues. Elle était retournée derrière le lit et souffrait toujours d'amnésie partielle. Je tire le lit. Je la flatte encore. Je la ramène près de son bol. Je m'assois. Je lui parle. Je l'encourage. Je ne sais plus trop que faire. Elle mange vite parce qu'elle est constamment aux aguets. Il faudrait que plus personne ne bouge dans la maison. Le moindre petit bruit la fait sursauter et disparaître derrière ou sous les meubles. J'imagine qu'à la longue cela va se résorber. Entre-temps, cela me désole de la voir aussi malheureuse. Elle agit exactement comme lorsque je l'ai adoptée l'été dernier alors qu'elle avait peur de tout. Vais-je être obligée de consulter la soeur Psy? À suivre...
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Notes pédestres : Il pleuvait au début de la journée mais les nuages sont disparus vers 15 h. J'en ai profité pour enfiler les espadrilles. La forme était nettement meilleure que lundi. C'est vrai que ça se perd vite mais que ça revient vite aussi!

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