Bon, vous connaissez maintenant l'indignation perpétuelle dont je fais preuve pour dénoncer toutes les injustices auxquelles je me frotte. Un jour pas si lointain où, pour la énième fois, je m'insurgeais contre la situation des personnes vivant dans les camps de réfugiés, la Fille m'a regardée en pleine face et m'a dit : "Si cela te dérange tant, qu'est-ce que tu attends pour faire quelque chose?". Ça ne sert à rien. Elle a un don pour dire les choses comme elles sont. J'aurais peut-être dû, en tant que mère, réfréner cette habitude de répondre aussi brutalement mais, je dois l'avouer, j'aime beaucoup le côté provocateur de la Fille.
Sa réflexion m'est évidemment restée en tête. Cette semaine, j'ai donc commencé à faire un peu de recherche sur Internet pour savoir vers quelle organisation je pourrais me tourner pour mettre ma goutte d'eau dans l'océan du travail humanitaire. En parcourant le site de la Croix-Rouge canadienne, je suis tombée sur l'outil d'auto-évaluation du candidat. Les questions qu'il contient doivent aider le candidat potentiel à réfléchir sur ses capacités à devenir travailleur humanitaire.
Déjà, la première question sous la rubrique "Vie personnelle" me pose un problème : puis-je me préparer en moins de deux semaines de préavis? Ma réponse : cela dépend du nombre de valises auxquels j'aurai droit. En effet, j'ai la fâcheuse habitude de vouloir partir avec la moitié de la maison. Sans avoir aucune expérience de ce style de vie, je devine que je devrai apprendre à voyager plus léger! Une autre question, sous la même rubrique, m'inquiète un peu : suis-je prête à vivre et à travailler dans des régions non protégées où ma vie pourrait être en péril? Ma réponse : j'avoue que je ne m'étais pas vraiment arrêtée à penser que je pourrais me retrouver sous les mêmes feux que le prochain que je veux secourir et il ne s'agit pas ici des feux de la rampe!
Et ça continue. Sous la rubrique "Santé et stress", je m'arrête encore une fois à la première question : suis-je en parfaite santé mentale et physique, donc capable d'endurer les rigueurs d'un environnement très stressant et possiblement de piètres conditions de vie? Ma réponse : je me demande tous les jours si mon mental va bien. C'est d'ailleurs pour cela que je visite toujours aussi régulièrement le Sondeur d'âme. Pour ce qui est de mon physique, je m'interroge à savoir si mes tendances à l'hypocondrie constitueront un avantage ou la pire calamité lorsque je me trouverai face à des situations dignes d'Indiana Jones. Quant aux piètres conditions de vie, disons seulement que, pour moi, le camping sous une tente m'apparaissait souvent comme une épreuve à traverser pour mieux apprécier la maison le reste de l'année. Et je ne parlerai pas ici du camping sous la pluie parce que cela risquerait de raviver des cauchemars dont je viens depuis peu de me débarrasser.
Il y a encore beaucoup de questions dans ce document. De bonnes questions. Car il ne s'agit pas ici d'idéaliser le travail humanitaire mais bien de regarder froidement de quoi il en retourne. Peut-être que le travail à l'étranger n'est pas pour moi. C'est difficile de se regarder en face et de ne pas se conter d'histoire. Surtout qu'il ne faudrait pas que l'aidant devienne celui qui doit être aidé. Mais je n'abandonne pas pour autant de trouver ma niche peu importe où elle sera. C'est le temps de passer de la parole aux actes!
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Pas de note pédestre aujourd'hui mais l'annonce d'une prochaine chronique de la Marcheuse et du Pusher. À suivre très bientôt.
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Si le travail humanitaire a l'extérieure du pays ne te fait pas tu pourrais toujours te trouver du bénévolat dans la région ou même être dans un big brother big sister program ou tu fait des activités avec un jeune dont les parents ne s'occupent point de lui. Être humanitaire ne veut pas nécéssairement dire d'aller dans d'autres pays, tu peux toujours aider ta communauté ainsi que l'humanité de ta façon sans quitter le pays et te rendre incomfortable ... Okay, je doit dire que c'est très courageux de vouloir aller aider les gens dans des pays pauvres et défavorisé mais ce n'est pas pour tout le monde, c'est pas tout le monde qui est fait asser fort pour entreprendre de tel projet.
RépondreSupprimerBonne chance dans ta recherche, et j'ai hâte a ce bon BBQ de samedi !!!