vendredi 19 février 2010

Nivellement par le haut

Bon, vous en avez sans doute assez de mes propos sur l'actualité. J'accepte de vous accorder un temps d'arrêt, qui n'en n'est pas vraiment un. Ainsi, je ne peux m'empêcher de vous citer une phrase tirée de la chronique d'aujourd'hui de Christian Rioux du journal Le Devoir sur les écoles juives en France parce qu'on y retrouve un mot que l'on n'utilise pas souvent. Et pour cause. Il est considéré comme littéraire dans le Multidictionnaire de la langue française. Voici donc la phrase... savourez : Ce dernier exemple montre bien que, dès que l'on quitte les débats abscons qu'affectionnent certains universitaires, la laïcité québécoise est beaucoup moins éloignée qu'on le croit de celle qui se pratique en France. Je vous évite la recherche. Ce beau mot, trop oublié, signifie "difficile à comprendre".

Laissons le littéraire. Passons au familier. Un autre extrait provenant cette fois de la chronique de Serge Truffaut... souriez : Dans l'histoire des guerres de l'ombre que se livrent les maîtres-espions, les barbouzes et leurs acolytes, les certitudes sont rares. On parle ici des agents secrets, tout simplement. Avouez que ça huile les neurones de lire autre chose que notre horoscope!

J'ai lu Le Devoir toute la semaine. J'ai presque pris la décision de m'y abonner. Les textes sont tellement bien écrits et les idées bien étoffées. C'est une lecture un peu plus ardue que La Presse mais combien plus gratifiante. On croit presque qu'il y a encore des penseurs au Québec. C'est rafraîchissant. Et très encourageant.

En parlant d'encouragement, justement, je termine avec la conclusion de l'éditorialiste Bernard Descôteaux, qui parle de la dernière position de Lucien Bouchard sur la souveraineté. C'est un message d'espoir dont on a rudement besoin... exultez : Aussi lointaine que puisse être sa concrétisation, la souveraineté est le moteur de l'engagement politique de nombre de Québécois. Dans l'immédiat, il est par ailleurs le seul projet qui permette d'échapper à un certain fatalisme. L'abandonner voudrait dire se résigner au fédéralisme tel qu'il se pratique. Se résigner au statu quo. Se résigner à vivre avec cette constitution de 1982 imposée au Québec unilatéralement. Se résigner à voir le poids politique du Québec diminuer au fil du prochain siècle, sans se donner une solution de rechange. De cela, il faut en être conscient, lucidement.

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