lundi 11 octobre 2010

Il a fait beau, non?

Fin de semaine en dents de scie. L'Action de grâces ne m'a réussi qu'en partie. C'est qu'avec un long congé de quatre jours dans mon cas, j'ai eu le temps d'éplucher Le Devoir et La Presse en long et en large. Crise d'anxiété assurée. Trop de renseignements, c'est comme pas assez. Ça me tue. Des fois, je me demande vraiment si c'est une bonne idée que je veuille autant me tenir au fait de ce qui se passe ici et ailleurs. Je l'ai déjà dit dans ce blog, l'innocence et l'ignorance ne peuvent qu'engendrer l'insouciance qui, elle, est source de bonheur béat. Un état auquel j'aspire car, bien évidemment, je suis loin de nager dans la béatitude zen.

Je n'en finis plus de m'indigner devant le manque de vision de nos dirigeants politiques. Je n'en reviens pas de l'indifférence qu'ils démontrent tous, les uns autant que les autres, envers la santé, l'environnement et l'éducation. Je désespère de voir un jour surgir de l'ombre un projet de société intéressant qui ferait fi des intérêts à court terme de nos despérados du pouvoir et des longues tentacules des grosses compagnies assoiffées d'argent. C'est pas demain la veille, ça s'est sûr. Il faudrait pour ça un revirement complet de la situation et il n'y a aucune volonté de faire en sorte que le rêve se réalise.

Alors, alors, j'ai essayé de vivre pleinement les moments qui me restent sans que j'aie à avoir recours à un quelconque spécialiste médical, financier ou environnemental. J'ai profité du soleil pour me mettre le nez dehors en masse. J'ai beaucoup fréquenté ma cour que j'adore aussi en automne, peut-être même encore plus que l'été parce que les couleurs sont tellement extraordinaires. Et malgré l'absence des bébés chats, il y a encore de la vie tout autour de moi. Les barracudas semblent avoir retrouvé la bonne forme et j'ai découvert qu'ils avaient donné naissance à une progéniture plus abondante que ce que j'avais observé. Aujourd'hui, le Fils et moi avons compté au moins cinq bébés!

Les mésanges et les cardinaux fréquentent les mangeoires assidûment et ils prennent encore leur bain dans l'étang. Les pigeons viennent aussi faire leur tour et ils tentent maladroitement de se percher sur le bord des petites maisons remplies de graines destinées à plus petits qu'eux. Les écureuils s'activent à faire des provisions et je leur ai donné un coup de main en après-midi en leur jetant des arachides en écales. Je sais que je vais avoir des trous partout mais l'hiver arrive...

Et puis mon vague à l'âme tient aussi à l'absence de la Fille. Les dernières nouvelles sont bonnes. Elle cueille le raisin à tire-larigot et semble très satisfaite de sa situation de travailleuse agricole. Tant mieux. Ça ne règle en rien mon ennui mais ça rassérène mon coeur de mère. Je ne dois pas être injuste cependant puisque j'ai joui de la présence du Fils toute la fin de semaine. Je suis donc prête à retourner au boulot demain matin. Et c'est tout pour l'instant.

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