dimanche 17 octobre 2010

Morosité... quand tu me tiens

Je ne sais pas si j'avais le boa en panne aujourd'hui mais j'avais l'humeur morose. Pourtant la journée a été magnifique. Le soleil brillait. Les feuilles, pour la plupart, continuent de tenir bon et nous illuminent de leurs feux. Les barracudas survivent. Les minettes de la maison ronronnent sur une base régulière. En plus, l'Homme et moi avons eu le temps d'aller au marché où nous avons pris un café allongé sur une petite terrasse. La grosse vie sale, comme la soeur Psy se plaisait à le répéter pendant nos vacances.

Alors pourquoi la morosité? Pour toutes sortes de raisons, plus insignifiantes les unes que les autres. Pour les décorations d'Halloween qui me font penser à l'anniversaire de la Fille. Et aussi à toutes ces années où nous avons imaginé des costumes, rempli des sacs de bonbons et parcouru les rues du quartier en jasant avec les voisins. Oui, morose, de me retrouver seule avec l'Homme dans notre grande maison vide. Savez-vous que si je n'avais pas appelé la soeur Psy et trois fois, oui trois fois, le Fils, nous aurions eu zéro contact avec nos congénères humains pendant toute la fin de semaine!

Mais je ne me sens pas uniquement morose. Non. Je me sens aussi parfaitement inutile sur cette Terre. Peut-être que, tout comme le chef d'orchestre Alexander Shelley n'a pas réussi à susciter notre pitié quand il s'est plaint après le concert de ses maux de dos à 31 ans, je n'arriverai pas non plus à vous faire ressentir même à un degré minime le serrement de coeur d'une mère sans fonction. Destituée. Voilà ce que je suis devenue. Mère à distance. Voilà mon lot. Et je l'exècre.

Désolée pour ce cri du coeur mais j'ai la vocation de la maison pleine. J'ai aussi la vocation du plaisir de cuisiner pour ceux que j'aime. Tenez, ce matin, je prépare une grande assiette de fruits frais pour l'Homme et moi. Comme il m'arrive toujours depuis que le nid a été abandonné, j'en fais trop. En regardant la montagne formée par les tranches de melon d'eau et de cantaloup, je me suis revue en train de nourrir les amis du Fils pendant les LAN qu'il organisait régulièrement. J'ai dit à l'Homme, qui trouvait que je sombrais dans l'exagération culinaire : "Si le sous-sol était rempli de bouches affamées, comme dans le bon vieux temps, cette assiette disparaîtrait avant que je ne sorte les muffins du four!"

Je sais, je sais. Je dois tourner la page. Mais j'aime pas vraiment la suite de l'histoire... pour le moment du moins. Je vous entends. "Écris-là, ton histoire. Elle t'appartient après tout". L'angoisse de la page blanche, vous connaissez?

1 commentaire:

  1. Dear Marcheuse Urbaine, watch what you wish for. This is 2010, the era for adult children to return to the nest. Enjoy your time with your Homme. Rekindle your relationship sparks and return to freedom. Good luck La Marcheuse

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