mardi 26 octobre 2010

Le plein du vide

Je n'ai pas écrit hier parce que j'étais vide. Vide comme mon panier au bureau. Vide comme la chambre de la Fille. Vide comme mon cerveau sans idée de blog. Le grand trou noir quoi! Mais j'ai quand même voulu donner suite à la réplique de la Nièce littéraire à la suite de mon message de samedi parce que, fidèle lectrice depuis le début et enthousiaste commentatrice, elle ne lâche jamais de m'encourager. C'est là que j'ai pu prendre toute la mesure de mon déplorable état mental.

L'écriture ne me ment jamais. Elle me jette en pleine face des vérités que je ne soupçonne pas. Je sais bien qu'elles sont tapies là, dans mon tréfonds, mais pour que j'accepte de les regarder, elles doivent m'apparaître, noir sur blanc, à l'écran. Qu'est-ce que j'ai tant écrit de si révélateur? Je vous le cite au cas où vous seriez de ceux et celles qui ne lisent pas les commentaires : "... je me trouve encore jeune pour vivre une vie de vieille." Voilà. Fin de la citation. Avouez que j'étais retombée dans le pathétique.

N'empêche que ça a eu l'effet d'une douche d'eau froide. Ou d'une claque en pleine face. Comment ça une vie de vieille? Comme l'a si justement mentionné ma Nièce littéraire préférée : "Personne n'a besoin de vivre une vie de vieux! Il suffit d'un peu d'imagination! Je te souhaite de trouver l'inspiration bientôt!" C'est bien dit. Et je surenchéris en m'autoexorcisant : "Vieille baderne, sors de ce corps!"

Aujourd'hui, d'ailleurs, on aurait dit que je ne pouvais qu'être une outre pleine. Oui, oui. C'est peut-être l'autoexorcisme qui a fonctionné. J'ai d'ailleurs un mal de cou assez souffrant merci pour en témoigner. À ce propos, j'ai pu constater en faisant mon 360 degrés que mes fesses avaient raffermi depuis que je m'entraîne et que mes derrières de genoux étaient sensuellement attirants. Mais je digresse, comme je sais si bien le faire, et j'oublie l'outre. J'y reviens donc.

Le remplissage a débuté par un long courriel que la Fille m'a envoyé où elle disait entre autres que je ne devais pas m'inquiéter et que son absence servait à vérifier si nos coeurs, à l'Homme et à moi, pouvaient tenir le coup. Très drôle. Même si j'étais au bureau quand j'ai pris connaissance de son message, je n'ai pas pu m'empêcher de verser quelques larmes. On pourrait penser que cette fuite aurait pu nuire au remplissage de l'outre, mais non. Je me sentais au contraire plus pleine.

Ensuite, ce fut le cours de yoga. J'étais tellement dans ma bulle. J'ai réussi à faire un arbre très stable, surtout du côté droit (il s'agit ici de se tenir en équilibre sur une jambe et de poser la plante du pied opposé le plus haut possible contre la cuisse intérieure de la jambe en extension. Ensuite, il faut réunir nos paumes en position de prière. Le secret : une concentration totale. Comme dit la prof, les postures d'équilibre donnent confiance. Et c'est vrai.). Une collègue-yogi m'a aussi appris qu'elle aimait beaucoup lire mon blog. Vous savez comme ça me fait toujours un petit quelque chose à l'ego quand on me dit que je suis lue. Et, avant de quitter la classe, j'ai jasé un peu avec la prof qui m'a fait part d'un projet vraiment très intéressant pour les badernes à la retraite ou en voie de l'être. Je vous en reparlerai éventuellement. Bref, tout cela m'a rempli la moitié de l'outre.

Je me suis rendue jusqu'au bouchon en allant m'entraîner. J'avais tellement hâte de me retrouver dehors pour respirer un grand coup. Et il faisait très beau cet après-midi. Foutue température quand même qui change continuellement. Je me suis habillée mixte, soit leggings mi-jambe, espadrilles d'hiver, manteau d'automne, mais pas de foulard ni de capuchon. J'écoutais, oui je dois vous tenir au courant de mes émotions métal, le nouveau CD du groupe All That Remains. Je vibrais et, comme cela arrive souvent, je me suis donnée à fonds dans les escaliers parce que le rythme était plus que parfait pour maintenir la cadence. J'ai aussi constaté, en courant dans la pente menant à l'église, que mes espadrilles d'hiver, finalement, offrent un soutien encore meilleur que mes espadrilles d'été. On aurait dit que j'avais des coussins d'air sous les pieds. Un peu plus, et je m'envolais. Mais j'étais trop pleine... ce sera pour une prochaine fois!

1 commentaire:

  1. Contente de voir que ça se remplit!
    J'espère que tu vas te trouver plein de projets trippants comme celui de ta prof de Yoga (whatever it is), on est toujours plus heureux quand on est occupés! :D
    Moi j'ai plein de projets en attente depuis mille ans (je ne suis pas si jeune que ça!) qui n'attendent que ma retraite..! Mais c'est un état d'esprit d'aimer ce qu'on fait :) Et c'est tellement plus facile quand il fait soleil.. (éditorial sur la pluie qui tombe depuis quelques jours!)

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