mardi 9 novembre 2010

Incroyable mais vrai

Si quelqu'un m'avait dit que j'aurais cet après-midi un entraînement aussi formidable, je lui aurais montré le doigt (le vilain, évidemment) ou je lui aurais lancé un "Va te faire foutre!" retentissant. Pourquoi? Pour la simple raison que j'avais pris congé aujourd'hui pour un rendez-vous chez le Doc et un autre chez le Physio. Dans les deux cas, j'avais obtenu des résultats très médiocres : une tension artérielle quand même assez élevée et une séance de taponnage de vertèbres qui m'avait laissée en morceaux. J'avais l'impression qu'un rouleau compresseur m'était passé dessus!

Bref, je ne savais pas si je trouverais le courage et l'énergie pour arpenter les trottoirs. Je tergiversais. Je procrastinais. Il y avait un soleil resplendissant dehors et je savais qu'il ne faisait pas froid parce que j'étais déjà allée prendre l'air pour les raisons invoquées au paragraphe précédent. J'ai finalement pris mes espadrilles à deux mains et j'ai décidé de me lancer en me disant que l'important c'était de participer. En fait, j'avais prévu une marche de santé qui ne nécessiterait pas d'efforts surhumains de mon moi magané.

Je me branche comme les derniers jours sur "All That Remains", je respire un bon coup et, de façon toute naturelle mais étonnante compte tenu de mon état physique, je choisis un rythme assez rapide. Pour une fois, j'étais habillée exactement comme il convenait. J'avais juste assez chaud et pas vraiment froid. Je pouvais aussi sentir les rayons du soleil à travers mes vêtements. Avouez que c'est un cadeau en plein mois de novembre! J'entame donc mon parcours avec, au fond de moi, la conviction que ça ne durera pas et, qu'au prochain coin de rue, je recommencerai à avoir mal partout en retrouvant mon chemin de Damas.

Que non! Tout, tout était d'une facilité déconcertante. Je marchais pratiquement sans douleur. Je sentais mes pieds parfaitement ajustés à mes chaussures. Aucun pli énervant dans les bas, aucune miette, brindille ou autre cochonnerie qui m'agace parfois et qui fait en sorte que je suis obligée d'arrêter pour secouer mon espadrille. En plein hiver, quand ça m'arrive, je rage... mais pas aujourd'hui. Et l'inflammation sur le côté du pied gauche était à peine perceptible. Rien en tout cas pour nuire à mon plaisir de pratiquer mon activité physique préférée.

Vous allez rire mais je trouvais que même les écouteurs, que j'enlève des fois pour les remettre en place et les réinstaller à répétition, semblaient se fondre à mes oreilles. C'est comme si je n'en n'avais pas et que la musique était simplement dans ma tête. Je me sentais tellement légère. J'ai eu un plaisir fou. Et j'attribue aux facteurs suivants mon état de grâce :
  1. Avoir un Physio qui sait peser sur les bons vertèbres.
  2. Avoir un besoin viscéral de la marche pour assurer mon bien-être physique et mental, d'où le numéro 3.
  3. Être incapable de résister à une belle journée ensoleillée.
  4. Écouter du métal favorise indubitablement l'adoption d'un rythme rapide, surtout dans les escaliers.
  5. Suivre un cours de yoga d'une heure et demie la veille d'un entraînement, ça prépare au succès.
  6. Pratiquer une respiration guérissante, ça marche.
  7. Remercier Dieu et tous les autres d'être simplement en vie pour apprécier le moment présent.
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Notes félines : À tous ceuzécelles qui trouvent que l'obésité de la Reine-Marguerite n'a pas de limite, sachez que, selon les savants calculs que j'ai effectués aujourd'hui, soit pesée avec l'obèse et pesée sans l'obèse, cette Raminagrobis féminine a perdu 2 livres depuis un an. À bon entendeur, salut!

1 commentaire:

  1. Je n'ai pas grand chose à ajouter à ça, mais comme j'ai pas commenté depuis un bout de temps, je ne voulais pas que tu penses que je t'abandonne!
    Super contente pour toi que tu te sentes en forme :) Moi aussi j'ai souffert de la déprime avec tout ce temps gris, mais dieu merci le soleil est ressorti et ça va mieux!

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