lundi 9 février 2009

Clopin-clopant en vrac

Vrac premier
Je déteste marcher quand la Ville a abandonné de nettoyer les trottoirs. Il faisait pourtant tout doux ce soir et l'air était pur. Ma frustration, toutefois, ne cessait d'être alimentée par les innombrables bosses de neige et de glace sur lesquelles je devais poser les pieds. Je déteste marcher en faisant attention comme si j'étais une petite vieille cherchant à éviter le remplacement d'une hanche. Moi, quand je vais marcher, surtout après le travail, je veux évacuer toutes les frustrations accumulées au cours de la journée et j'en ai beaucoup. Bon, en tout cas, j'ai quand même trouvé une rue assez longue pour me permettre d'accélérer un peu le tempo et faire en sorte de me défouler un tantinet. Cela fera peut-être une intervention bloggeuse moins acerbe!

Vrac deuxième
Entendu cette réflexion à la carterie Carlton ce midi : "Hon! Toutes les belles cartes de Saint-Valentin sont parties. Il ne reste rien de bien". OK, voilà qui m'arrangeait particulièrement... qu'avais-je donc dans les mains à ce moment précis? Horreur! oui, un reste de carte dont personne de toute évidence n'avait voulu. Mais moi je l'aimais bien ma carte. Surtout que je venais de me taper la lecture d'une multitude de messages insignifiants supposément drôles ou romantiques avant de choisir celui qui me convenait parfaitement: Je t'aime! (désolée l'Homme de venir ainsi te gâcher le punch). Tant pis! on va dire que ma carte n'a pas été choisie par le commun des mortels justement à cause de son caractère original et inédit. Vite à la caisse avant que quelqu'un ne réalise son erreur!

Vrac troisième
En prenant connaissance de mon blog aujourd'hui, ma grande amie L a affirmé : "Toi, on dirait que tu as des choses à dire". Je ne sais pas pourquoi j'ai ressassé cette phrase dans ma tête une partie de la journée. Ce n'est quand même pas une révélation que de me faire dire que j'ai quelque chose à dire à moi qui ai toujours une question, un commentaire, une observation, bref, qui ai toujours quelque chose à dire. Je crois, ma chère L, que je te répondrais plutôt que j'ai l'urgence d'écrire ce que j'ai à dire. Pour moi, rien n'est plus vrai en ce moment que le fameux dicton sur les paroles qui s'envolent et les écrits qui restent.

Vrac quatrième
Est-ce qu'un homme de lettres ça peut se perdre? Parce que moi j'ai rencontré un jeune facteur au moins quatre fois pendant ma marche et il avait l'air hagard du témoin oculaire d'un crime sordide. D'abord, je l'ai vu passer en courant, la sacoche lettrée au vent. Pendant un instant, j'ai pensé qu'il s'agissait d'un joggeur téméraire. Ensuite, je l'ai rencontré sortant d'une entrée de maison, une lettre à la main, tentant de déchiffrer une adresse j'imagine. Cette fois-là je me suis dit qu'il avait touché le fond du sac et qu'il rentrait chez lui. Que non! Le revoilà remontant à grands pas la rue des blocs-appartements et se précipitant dans les vestibules pour ouvrir toutes grandes les boîtes aux lettres. Finalement, alors que le soleil baissait et que j'arrivais à la conclusion de mon parcours, je le retrouve de nouveau sur le trottoir parlant tout haut cette fois : "L'adresse ou l'avis?". C'est clair, me suis-je dit, il est en train de passer un genre de test d'aptitude. En tout cas, s'il y avait un temps limite, je crois qu'il était expiré... ainsi que le temps consacré à ce blog.

1 commentaire:

  1. Haha, on voit que tu as lu beaucoup de Zola! La référence à ton amie par L. fait tellement XIXe siècle! Ainsi que l'expression "Homme de lettre habilement détournée ;).
    J'ai particulièrement aimé la partie du facteur! Tu crois qu'il a trouvé un cadavre dans une boîte aux lettres?

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