vendredi 13 février 2009

Marche intérieure

Changement de décor complet aujourd'hui. Oubliez les trottoirs, glacés ou non, les hallucinations et les délires, véridiques ou non, et imaginez-moi sur un tapis roulant dans le Gym. C'est là que je suis allée m'entraîner en fin de journée, dans l'odeur enivrante et caoutchouteuse qui caractérise, j'imagine, ce genre d'endroit. Je dis, j'imagine, car c'est le premier que je fréquente.

"Oh! oh! elle n'a pas l'air d'apprécier tant que ça", déduisez-vous de ma remarque précédente. Que vous voilà errants sur mes véritables sentiments! C'est vrai que je ne capote pas sur l'ambiance "grosbraspetitcerveau/brassièrerosesousteeshirttransparent/regardezcommej'aiunbeaucorps" du Gym. Mais, pour en tirer le profit que je veux, je mets en pratique un conseil qui m'a été donné par un pro (et un grand ami) de l'exercice physique à qui je me plaignais un jour du fait que mes entraînements n'étaient pas toujours aussi intenses que je l'aurais voulu. Il m'avait alors révélé l'importance de la bulle.

Effectivement, pour l'avoir souvent expérimentée, la bulle ou, si vous préférez, ce vide, cette aura que l'on crée autour de soi, constitue un élément essentiel d'un entraînement réussi. Vous pensez peut-être que c'est facile d'entrer dans la bulle. Pour moi, en tout cas, c'est encore un exercice mental conscient que je dois faire toutes les fois que je m'entraîne. Il faut dire, à ma décharge, que j'ai le cerveau en ébullition pas mal tout le temps. Alors, faire fi de tout ce qui me vient à l'esprit, oublier les frustrations inévitables du quotidien et me concentrer totalement sur mon exercice me demandent un effort parfois considérable.

Ah! plaisir sublime, toutefois, lorsque je décroche et que je suis dans ma bulle. Plus rien ne compte alors que le rythme de mes pas, le beat de ma musique et le désir qui m'envahit de dérouiller la machine et de la pousser au max pour qu'elle se vide de tout. Après, seulement après avoir bien sué, je peux recommencer à en prendre... de moins en moins, cependant, avec le temps qui passe et les kilos qui fondent. Ce surplus de poids représentait, je m'en rends bien compte maintenant, toutes les choses que j'emmagasinais et qui ne m'appartenaient pas!

Il faut apprendre à vivre léger... pour s'envoler... comme la bulle!

3 commentaires:

  1. Wow, c'est vraiment génial que tu partages ton parcours comme ça, on voit que marcher te fait avancer :)
    Je t'ai donné envie d'écrire, tu vas peut-être me donner envie de faire du sport! (peut-être!!)

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  2. Pendant un petit bout j'allais au Gym et mon truc a moi était d'y aller avec quelqu'un, j'y allais toujours avec Brazeau, donc on s'encourageais ainsi qu'on jasait de tout et de rien lors de notre entrainement, c'était bien lorsqu'on le fesais mais conflits d'horaires ont fait en sorte que nous devions arreter.

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  3. Tu sais Marf quelqu'un m'a dit un jour que j'étais trop dans ma tête et pas assez groundée. Je pense que cette personne avait raison. Peu importe l'activité que l'on choisit. L'essentiel c'est de trouver quelque chose que l'on aime et de sentir notre corps. Moi, ça me donne des idées plus claires et beaucoup de force. Il faut l'expérimenter, c'est tout. :))

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