mardi 24 mars 2009

Anonyme dans Montréal

J'aime me rendre à mon cours le matin en joignant mon pas à celui des étudiants et des travailleurs. J'aime marcher pour me rendre à la station de métro. J'aime l'anonymat de la ville. De la grande ville, devrais-je préciser.

J'aime sentir qu'il y a plein de monde autour de moi. J'aime entendre le bourdonnement des voix. J'aime surtout le fait que je n'ai pas nécessairement à entrer en contact avec ceux qui m'entourent. Même s'ils sont très nombreux!

Je ne sais pas si c'est à cause de cette anonyme liberté que ça me semble plus facile encore de dire bonjour ou de céder mon siège dans le métro. C'est comme si, tout en étant chacun dans notre bulle, on est aussi très conscients des autres bulles. C'est comme si on voulait à la fois protéger notre bulle et aussi s'assurer que tout va bien dans celle des autres afin que, toutes bulles confondues, nous puissions tous nous rendre à destination. Ainsi, j'ai vu quand même à quelques reprises des gens debout dans le métro, en train de lire leur journal ou d'écouter leur mp3, prendre le temps de tendre un bras pour empêcher de tomber la personne qui se trouvait à côté d'eux. Le geste est là, simple et réconfortant. Mais ça s'arrête là. Un bref sourire, parfois. Puis tout revient à la normale. Chacun se replonge en soi. Je ne sais pas pourquoi mais je trouve ça reposant. Peut-être que c'est la façon de vivre, ou de survivre, dans une grande ville. S'il fallait interagir tout le temps, j'imagine que cela deviendrait vite infernal.

Tout autant que l'anonymat, j'aime les multiples visages de Montréal. J'adore côtoyer tous les jours, partout, des gens de nationalités, de couleurs et de cultures différentes. J'ai l'impression d'être en voyage très loin, plus loin que je ne le suis en réalité. Bref, j'aime Montréal. Serait-ce parce que je suis née à l'hôpital Notre-Dame, en face du parc Lafontaine? J'aime à croire que oui. J'aime aussi à croire que c'est aussi la raison pour laquelle je suis une marcheuse urbaine et, à ce titre, je peux dire que j'adore les trottoirs de Montréal. Il y en a plein et j'y pose les pieds avec volupté!!

1 commentaire:

  1. Hehe, c'est pareil à Paris, c'est le lot des grandes villes! On s'ignore consciencieusement pour respecter nos espaces personnels respectifs, ce qui ne rend que plus agréables les rares sourires échangés ou l'aide qu'on s'apporte mutuellement avec les sièges ou les valises... À la différence près que les Français draguent constamment, alors il n'est pas rare de recevoir des regards ou des commentaires non sollicités!
    Les grandes villes, c'est bien aussi, mais je n'y viverais pas toujours je crois...

    RépondreSupprimer