lundi 23 mars 2009

Instantanés montréalais

Qu'est-ce qui ressemble le plus à un fonctionnaire de l'Outaouais? Je vous le donne en mille : un fonctionnaire montréalais! Une fois que je suis arrivée au lieu où se donne mon cours de pré-retraite, soit au Complexe Guy-Favreau, je me suis retrouvée comme un poisson dans l'eau. Mêmes formalités à remplir pour avoir le droit de pénétrer dans le sacro-saint immeuble, mêmes drapeaux du Canada, mêmes ascenseurs et, quand je suis allée chercher mon café, même compagnie qui exploite la cafétéria et, à la caisse, même employé qu'à Gatineau! Eh! oui, il me semblait bien que je l'avais vu dans mon coin et ma mémoire ne me trompait pas. Le gentil monsieur a la caisse avait travaillé six mois aux Terrasses de la Chaudière. Il m'a souhaité la bienvenue à Montréal. Je vous le dis, c'était le jour de la marmotte ou quelque chose du genre. J'avais la désagréable impression d'être dans un mauvais rêve. Un cauchemar gouvernemental!

Enfin bref, je me pince, je m'aperçois que je ne rêve pas et j'entre dans la salle de cours. Pour ceux qui me suivent fidèlement, vous vous rappelez sûrement de cette chronique où je faisais état de ma passion pour les chiffres. Je serai servie cette semaine. Seulement aujourd'hui il y avait deux conseillers financiers dans la salle! Après une heure, j'étais découragée de la vie. Après trois heures, je ne comprenais plus rien. Et pourtant. Je faisais de beaux efforts pour me garder concentrée et avoir l'air intéressée. Mais je n'avais qu'une envie devant tous ces visages sérieux aux fronts plissés, tous ces yeux fixés sur les chiffres qu'on étalait dans un défilé sans fin. J'avais envie de lancer boutades et feux d'artifice. Je me suis retenue sauf pour une remarque. En réponse à une question qui en fait, je l'ai bien vu par après, n'en n'était pas une concernant le fait qu'on ne savait vraiment pas dans quoi on s'embarquait quand on décidait de marier quelqu'un ou de vivre avec, j'ai lancé "Heureusement!". Personne n'a ri et l'Homme, qui m'accompagne pour l'occasion, m'a foudroyée du regard. Bon, bon. Si on ne peut pas rire, ça va être long tout ça.

Finalement, 4 h est arrivé. Je n'avais qu'une hâte. Me changer et aller marcher. Ce que j'ai fait dès que je suis arrivée à l'appart du Fils. Il faisait froid et il ventait mais il y avait un très beau soleil. C'était super bien parce que le Fils demeure tout près de la Rivières-des-Prairies. J'ai pu la suivre presque tout le long de ma marche sauf quand j'ai dû contourner ce qu'on appelait autrefois la Prison de Bordeaux et qu'on a politiquement rebaptisée "Établissement de détention de Montréal". Je trouve ça moins chic. Vous savez que c'est un bâtiment à l'architecture fort intéressante qui a été construit de 1908 à 1912. Voici ce que j'ai tiré de Wikipédia : du point de vue architectural, la détention est en forme d'astérisque avec une tour centrale vers laquelle convergent six ailes, surmontée d'un dôme dont la coupole est située à 150 pieds au-dessus du sol. La chapelle catholique occupe le sommet de cette tour. La détention est aussi caractérisée par des cellules aux murs imposants, des portes pleines en fer et de grandes fenêtres donnant sur l'extérieur. Je sais ce que vous pensez. Elle est encore une fois victime d'effets résiduels! Sans doute un peu car, tout le temps que je faisais le tour de la prison et que j'examinais la clôture qui délimite le terrain avec ses nombreuses affiches "Ne pas traverser", je m'attendais à ce que Michael et Linc arrivent en courant avec Bellick à leurs trousses! Même ici, à Montréal, je n'ai pas de break de Prison Break!

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