jeudi 19 mars 2009

Quand la santé va, tout va!

Bon, bon, il a bien fallu que j'entre dans l'hôpital ce matin pour aller passer la mammo. J'étais tellement contente l'année dernière quand j'ai appris qu'en raison des longues listes d'attente, je devrais me présenter à l'unité mobile plutôt qu'à l'hôpital pour passer mon test, soit dans une roulotte située dans le stationnement. Ça faisait camping et ça faisait mon affaire!

Mais on ne peut pas s'en sortir chaque fois. J'ai donc dû prendre mon hypocondrie à deux mains pour pénétrer dans le bâtiment honni et m'installer dans la file d'attente du comptoir d'accueil. J'ai bien sûr pris d'abord la précaution de me désinfecter les mains... une première fois. D'ailleurs, pour moi, c'est mauvais signe de voir autant de distributeurs de désinfectant au pied carré. Je comprends leur raison d'être mais, en même temps, cela soulève beaucoup de questions dans mon esprit hautement impressionnable.

Pour faire exprès, c'est très lent. Il n'y a que deux préposées, dont l'une semble totalement dépassée par l'ordi, les formulaires et les requêtes, et les questions des patients impatients. Qu'à cela ne tienne, sa collègue décide de lui venir en aide et, par le fait même, laisse son guichet inoccupé. Misère! cela me laisse le temps de jeter un coup d'oeil dans la salle d'attente et d'en voir trop. Et on n'est même pas à l'urgence. Ici, ce sont des patients qui se déplacent eux-mêmes... enfin presque tous. Mais, pour la plupart, ils sont malades. Ce n'est certainement pas de gaieté de coeur qu'ils ont choisi d'être là. Mon niveau de stress augmente à mesure que l'attente se prolonge. Il me semble que, si je reste trop longtemps à la même place sans bouger, les microbes vont me trouver et me sauter dessus, c'est sûr!

Pour calmer mon imagination galopante, je décide de sortir mon mp3 et de m'injecter une bonne dose de... Jason Mraz. Désolée, Yosterdude, mais c'est la musique réconfortante et un brin provocante de Jason qui a gagné cette fois. Enfin! c'est mon tour. Je remporte une nouvelle carte d'hôpital et la chance d'aller faire la file en radiologie. Je ne prends aucun risque et je me désinfecte les mains... une deuxième fois.

La préposée dans ce service semble efficace malgré son handicap. En effet, son parfait manucure fait en sorte que ses ongles rapportés et peinturlurés drôlement avec des motifs s'accrochent continuellement dans les touches du clavier. Elle doit donc taper très, très, très lentement pour ne rien briser ou décoller. Elle me remet un questionnaire. Je le remplis. J'apprends que l'on m'inscrit de nouveau au Programme de dépistage. J'essaie d'expliquer que c'est déjà fait. La préposée ongulée me répond que ce n'est pas indiqué dans son ordi et elle me demande de prendre mes feuilles, de suivre les points bleus par terre et de déposer ma requête dans un panier bleu accroché au mur. Chouette! un jeu de piste. Quelle bonne idée pour détendre l'atmosphère. Dommage que le chemin à parcourir soit très court et qu'il mène tout droit à la tortionnaire du téton.

Mes salamalecs étaient prêts mais ils ne m'ont été d'aucune utilité puisque la tortionnaire était en réalité une technicienne d'une gentillesse exceptionnelle et d'une bonne humeur à toute épreuve. Je me suis quand même fait écraser ce qui devait l'être. Je me suis ensuite bien vite rhabillée... non sans m'être désinfectée les mains... une troisième fois.

Et malgré une envie d'uriner presque irrépressible, j'ai préféré attendre de liquider tout ça dans les toilettes de la fonction publique, là où les lavabos pour se laver les mains ne manquent pas pour les nombreux Ponce Pilate qui les fréquentent!

1 commentaire:

  1. Quelle journée de plaisir!!!
    Si tu savais le nombre de fois que je dois me laver les mains a ma job, je dois ''manipulé'' le linge sale dans la buanderie constamment, et ;a toutes le sfois je me dis qui a coucher sur ce drap et qu'a t'il fait?.... Je dois me laver les mains au moind 50fois par jour

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