dimanche 2 mai 2010

Dans la nature

Quel beau dimanche! Une température à faire rêver. L'été qui s'annonce enfin et, par conséquent, le jardinage qui reprend ses droits. Malgré les courbatures encore ressenties de mes travaux d'hier, j'ai poursuivi mes efforts pour nettoyer et mettre les plates-bandes en train. Avec l'Homme, je suis allée acheter des sacs de paillis et je n'ai évidemment pas pu résister à regarder d'un peu trop près les vivaces du centre jardin. J'en ai finalement acheté sept. Elles trônent déjà fièrement dans la rocaille en avant de la maison.

Et là, pendant que je vous écris, entre par la fenêtre la bonne odeur des copeaux de cèdre. Mais le travail n'est pas fini, loin de là. Faire le tour de toutes les plates-bandes demande du temps et de l'organisation. Comme j'ai principalement des vivaces en avant, je pouvais étendre le paillis. En arrière, cependant, je dois attendre pour certains endroits de planter mes annuelles avant de le faire. Je dirais que, depuis deux ans, j'ai appris à mieux découper les différentes tâches que je dois accomplir avant de pouvoir m'asseoir et de contempler mon oeuvre horticole.

Ainsi, j'ai longtemps voulu tout faire en même temps. Je partais tôt le matin chercher des tonnes et des tonnes de caissettes de fleurs que je ne savais plus où mettre quand j'arrivais à la maison. Et comme je ne voulais pas les perdre, parce que des fleurs en boîtes il faut que tu les arroses continuellement ou presque, je devenais folle à force de creuser et de planter. En plus, je m'apercevais souvent que j'avais oublié d'acheter ce qu'il fallait pour certains de mes pots décoratifs ou encore que j'en avais trop. Invariablement, je gâchais un peu beaucoup mon plaisir.

Maintenant je suis sage. J'y vais par étapes. Et je prends des journées de congé au besoin pour m'amuser les mains dans la terre. Je sais aussi davantage ce que je veux et la quantité dont j'ai besoin. Ça aide grandement.

Je ne peux vous dire à quel point c'est bon d'être dehors en communion avec les plantes, les vers de terre, les oiseaux, le vent, les odeurs d'humus et toutes les sortes de bestioles qui surgissent à tout moment pour vous surprendre. Ainsi, cet après-midi, l'Homme et moi avons eu la chance d'apercevoir RinTinTin, le suisse. Il filait vers le côté de la maison. Mais ce qui est vraiment amusant, c'est qu'un peu plus tard nous nous sommes aperçus que nous avions enfermé RinTinTin dans le garage. Il était là, dans la fenêtre, à nous regarder avec son petit museau qui s'agitait. Il était adorable. L'Homme a bien vite ouvert la porte et RinTinTin est sorti sans demander son reste.

À l'heure du souper, nous avons pu admirer Roger et sa compagne Rogère, deux magnifiques cardinaux qui sont venus se percher sur la palissade en face de la fenêtre de la cuisine. Leur plumage rouge et orange magnifique éclairait le vert des arbres autour d'eux. Peut-être que je pourrai les voir bientôt prendre leur bain devant moi puisque l'Homme et moi avons décidé d'aménager un plan d'eau. Oui, oui, avec des plantes aquatiques et même des poissons. L'Homme l'a baptisé le Plan d'eau Michel Chartrand. Il a même précisé qu'il ne fallait pas de trait d'union entre les deux noms pour garder vivant cet homme qui nous a beaucoup marqués. Je vous promets des photos lorsque le travail sera terminé.

Et, pour prendre des forces, j'ai fait hier une grosse accolade à mon énorme érable, le roi de ma cour. Je vous le dis, pendant que je serrais son tronc de toutes mes forces, l'oreille collée sur son écorce rugueuse, j'ai senti l'énergie de la terre qui circulait de ses racines à son faîte. Je lui en ai volé un soupçon et j'ai senti une grande paix à l'intérieur de moi. Je viens d'inventer la thérapie acéricole.

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