vendredi 28 mai 2010

Le pavot est éclos

Je sais, je sais. La rime n'est pas riche. Mais le pavot, lui, a vraiment fière allure. Tout d'abord, il est immense. Il domine littéralement la plate-bande de sa longue tête orangée. J'attendais depuis plusieurs jours maintenant l'ouverture de la première fleur. C'est que l'année dernière, quand j'ai mis en terre mes trois plants de pavot, je n'ai pas eu de floraison. Vous imaginez donc que je trépignais d'impatience pour voir à quoi ressemblerait la fleur produite par ces plants qui prenaient de plus en plus l'allure de plantes carnivores, de l'avis même du Pusher.

C'est hier matin que c'est finalement arrivé. Je partais prendre l'autobus et, comme à mon habitude, j'ai jeté un coup d'oeil à ma plate-bande pour m'assurer que mes végétaux se portaient bien. Et là, je l'ai vu. Le Magnifique. L'air de rien, il trônait au-dessus de sa plante-mère et de ses futurs compagnons moins pressés que lui de changer d'état. Je me suis approchée pour mieux le contempler. Sa corolle est tout simplement fascinante. À l'intérieur, le centre est brun avec plein de petits poils tout légers qui vibrent et qui ondulent constamment. Je ne suis pas certaine s'il s'agit des étamines, du pistil ou des deux, mais c'est comme une oeuvre d'art. Et à l'extérieur, il y a un motif qui apparaît sur les pétales. On dirait presque une estampe japonaise. Bref, ce n'est pas le jardin botanique mais c'est mon jardin, et il me fascine constamment.
__________________________
Notes pédestres : Je n'ai pas marché depuis dimanche, sauf pour mon expédition de magasinage avec la Fille qui m'a pratiquement laissée cul-de-jatte. Il fait trop chaud. Je reste ainsi en plan avec un surplus d'énergie à dépenser et un vide créatif difficile à combler. On annonce moins chaud pour les prochains jours. Je garde donc espoir pour mes espadrilles et pour mes neurones!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire