vendredi 15 janvier 2010

Sorry, I don't speak English or do I??!!

Je suis en ébullition. À 11 h 30 aujourd'hui, j'avais déjà marché une heure et demie, soit l'aller-retour entre chez moi et mon coiffeur. Depuis, mon cerveau bouillonne. J'ai commis deux nouvelles chansons metal mais, oh! surprise extrême, en anglais!! Oui, oui, vous avez bien lu.

C'est arrivé sans que je m'en rende compte. Évidemment, j'ai marché comme à l'habitude branchée sur mon metal, sur Five Finger Death Punch plus précisément pour ceux que ça intéresse. Et, comme j'étais presque arrivée à la maison, voilà que les mots commencent à se bousculer dans ma tête. C'est l'inspiration qui fait son chemin. Il n'y a plus moyen de l'arrêter. Les premières lignes jouent en boucle et elles sont dans la langue de Shakespeare. Je me dis que ce n'est pas possible. J'essaie immédiatement de faire appel à Molière pour trouver un équivalent. Peine perdue. Les mots me hantent. Je n'ai plus qu'une envie, celle d'arriver au plus vite à la maison pour m'installer à l'ordi et inscrire dans mon blog underground les mots qui continuent de jouer dans mon cerveau.

Je me suis d'abord dit que ce n'était qu'un hasard et, qu'après le couplet du début, je me retrouverais sans plus rien à écrire. Erreur. La source anglophone ne s'est pas tarie. Je me suis donc rendue jusqu'à la fin de cinq couplets. J'étais estomaquée, renversée, abasourdie. J'ai décidé d'aller cuisiner pour tenter de chasser le mauvais en moi. Naïveté. Pendant que je brassais mes muffins aux bananes, voilà que ça recommence. D'autres mots, j'entendais d'autres mots sur une musique différente mais encore dans la langue du conquérant. J'ai presque raté ma recette en essayant à la fois de mettre ma production au four et de retenir les nouvelles paroles qui s'offraient à moi. (Je viens de réaliser, en relisant ce paragraphe, que la soeur Psy pourrait s'interroger sur le fait que j'entende des choses dans ma tête. Je la rassure tout de suite, cela se limite à des mots. Je n'entends pas de voix, sauf la mienne, bien sûr, qui chante sur des musiques metal les couplets qui émergent de son cerveau effervescent). J'ai donc écrit un deuxième texte, peut-être plus beau que le premier à mon avis. Mais faudra voir ce que le Pusher en pense.

Dire qu'hier soir encore, je lui déclarais haut et fort qu'il ne devait pas se fier sur moi pour écrire des chansons en anglais. C'était sans compter sur les troubles mentaux qui m'affectent de temps à autre. En tout cas, après cette expérience que je qualifierais d'extrasensorielle, j'en viens à la conclusion que plus on marche, plus on écrit. Me reste à vérifier une autre petite chose : si on marche un peu trop, est-ce que notre cerveau peut soudainement muter? Si oui, j'ai besoin illico d'une séance d'exorcisme. "Wolfe, sortez de ce corps avant que j'aie eu le temps de crier : Le Québec, un pays!".

2 commentaires:

  1. Sont bons tes textes anglais, continue le bon travail :)

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  2. Chère Marcheuse,
    Je te suggère de ne pas t'alarmer indument du phénomène; tu n'es pas un cas monstrueux et unique. J'ai souvent des tendances semblables, ainsi que de vrais écrivains dont l'exemple est plus concluant: prend Beckett par exemple, anglais qui s'exile dans la langue française pour composer ses chefs d'oeuvres, ou Yann Martel, de langue maternelle française, qui produit d'abord Life of Pi en anglais...
    J'ai l'impression que, pour nos cerveaux effervescents et québécois, l'anglais n'est pas tant la langue de l'envahisseur que "l'autre langue", tout simplement. Celle que l'on regarde avec plus de détachement critique, celle qui n'est pas la langue de tous les jours peut-être. Bref, laisse aller l'inspiration dans la langue qui lui convient! Quitte à ce qu'elle s'exprime en bilingue o_O!

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