vendredi 1 janvier 2010

L'angoisse de la page blanche

Premier de l'an. Une nouvelle décennie. C'est fou comme le temps passe. Je n'aime pas la sensation d'être constamment en train de vivre le fameux "jour de la marmotte". Et pourtant, plus les années s'additionnent à mon compteur, plus j'ai l'impression de jouer dans le même vieux film. Force m'est d'admettre cependant que les événements ne se répètent pas toujours ad nauseam. De temps à autre, le destin me réserve encore quelques surprises. Heureusement!

Alors, me revoici au début d'une autre page blanche. J'ai le choix d'écrire l'histoire, du moins en partie. Je ne sais pas pourquoi mais je pense soudainement aux increvables résolutions du Nouvel An que l'on nous encourageait à prendre autrefois. Je ne sais pas si c'est encore la mode mais je sais en tout cas qu'on en entend moins parler. Je crois que c'est parce que l'on s'est rendu compte que ces bonnes intentions duraient ce que durent les roses, l'espace d'un... vous savez quoi, ne s'appelleront jamais immortelles, ne seront jamais qu'un feu de joie (merci Jean-Pierre F.).

M'enfin, comme dirait Gaston L., à quoi bon, effectivement, décider de changer quelque chose à notre nous-même si on n'a pas la ferme conviction d'aller jusqu'au bout. Mais comme l'être humain est faible, il est normal aussi qu'il succombe en cours de route. Voilà toute l'ambiguïté des résolutions de début de page. Dans mon cas, je crois n'avoir tenu qu'une seule résolution à vie, soit celle de me mettre en forme pour de bon et de pratiquer la marche régulièrement. En quatre ans, je n'ai pas faibli. Il faut dire que ce n'était pas une résolution de début de page puisque j'ai commencé à m'entraîner pour vrai au printemps. Quelques pages avaient donc déjà été noircies. Je dois avouer, aussi quétaine que cela puisse l'être, que je suis fière de ce que j'ai accompli grâce à cette soudaine résolution de vraiment changer quelque chose dans ma vie. En plus de tous les avantages qui découlent de la pratique d'une activité physique, j'ai repris contact avec l'écriture et la création. C'est totalement stimulant et absolument passionnant.

Tant qu'à me confesser, j'ose vous révéler que, lors d'une de mes récentes escapades sur les trottoirs, j'ai pensé que je m'essaierais cette année à l'écriture de paroles de chansons... metal. C'est la faute au Pusher et à tout le stock qu'il me fait ingurgiter et à son propre projet de réalisation d'un CD avec Mortör. Je suis véritablement fascinée par les émotions que le metal réussit à passer et très, très souvent renversée par la profondeur des idées exprimées. Loin de moi de m'imaginer que je peux accoter ces artistes que je vénère (oui, oui, vous avez bien lu, je capote juste à l'idée que je pourrais un jour serrer la pince à l'une de mes idoles - outre le Pusher, bien entendu, pour qui c'est déjà fait) mais je me dis qu'au mieux je ferai des textes potables et qu'au pire ce sera de la mauvaise poésie. Me reste maintenant à vaincre l'angoisse de la page blanche sur un possible nouveau blog underground... À suivre.

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