mardi 26 janvier 2010

Tsé veux dire...

Je crois avoir été piquée par la mouche tsé-tsé. Vous savez celle qui donne la maladie du sommeil. Je ne vois pas d'autre explication à ma difficulté de rester éveillée l'après-midi. Pour m'aider, je prends du thé vert. Tout le monde sait qu'une boisson chaude, c'est réconfortant. Et si je suis réconfortée, je devrais donc aussi être réveillée. Peine perdue.

Des fois je cède à ma voix grassouillette intérieure et je vais me chercher un biscuit au chocolat au petit dépanneur situé au rez-de-chaussée. C'est connu, le chocolat est un stimulant. D'ailleurs, c'est uniquement pour cette raison que je cède à ma pulsion. Mais rien n'y fait. Je continue de bailler aux corneilles.

Aujourd'hui, j'ai terminé les deux dossiers qui étaient sur mon bureau à 10 h... parce que j'ai vraiment pris mon temps. Après, bien après, plus rien. J'ai parcouru les journaux que je n'avais pas pu lire en fin de semaine. Maintenant je sais tout sur les REER, la rentrée littéraire de 2010, la façon de rénover un escalier et les bonnes adresses pour commander les plantes qui fleuriront dans mon jardin cet été. J'ai fait un mot croisé. Je l'ai complété en moins d'une demi-heure. Zut.

Finalement, finalement, c'est l'heure de quitter. J'ai tellement hâte d'arriver à la maison pour enfin bouger. Dans l'autobus, comble du malheur, je me retrouve assise près du monsieur bavard du matin, celui qui a été piqué avec une aiguille de gramophone. Laissez-moi vous dire que c'est bien différent du dard d'une mouche tsé-tsé. Ça fait plus de bruit en tout cas. En fait, il n'est pas le seul de sa gang ce soir puisque c'est un groupe de cinq personnes qui discutent de la difficulté d'élever les enfants et, plus particulièrement, de les faire manger. Comme je ne partage pas tout à fait leurs théories, je me fais violence et je me tais. Mais je peux vous dire qu'il y en aurait quelques-uns que j'enverrais se coucher sans manger, histoire qu'ils vivent eux-mêmes un de leurs châtiments.

Mais je suis arrivée à me réveiller. Et je suis certaine que vous savez déjà ce que j'ai fait. Eh! oui, j'ai enfilé mes espadrilles et je me suis branchée sur le métal. Il pleuvait un peu mais qu'importe. Après la douche d'hier, ce ne sont pas quelques gouttes d'eau qui allaient m'arrêter. J'ai écouté entre autres deux fois Selfproclaimed Messiah de Gardenian et Revolution de Crematory et j'ai senti quelque chose qui se passait en moi. Un courant électrique. La conscience, enfin!

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