lundi 25 mai 2009

Ce qui reste

C'est l'humanité qui m'a raccrochée aujourd'hui. En effet, quand je repense à ma journée et à toutes les frustrations qu'elle m'a causées, la seule chose qui me revient en tête et qui me permet d'esquisser un sourire intérieur en sentant un petit bonheur m'envahir, ce sont les merveilleuses personnes qui ont croisé mon chemin.

Mon premier merci s'adresse donc à ce gentil monsieur préposé au balayage des trottoirs sur la promenade du Portage. Je le rencontre tous les matins dès que le printemps se pointe le bout du nez. À 6 h 30, il est déjà à son poste. Inlassablement, il ramasse mégots et papiers que les fêtards de la veille ont négligemment laissé tomber. Il est toujours souriant et de bonne humeur. Rien ne lui fait davantage plaisir qu'un bonjour en passant et, si on veut ajouter une cerise sur le sundae, on lui fait un brin de causette. Il s'accote alors sur son balai et il se met à discuter du temps qu'il fait, bien sûr, mais aussi du Festival des tulipes, des Grands Feux du Casino et des OVNIS. Il paraît qu'il en voit fréquemment...

Mon deuxième merci c'est à l'Ami que je le dois. Sans son coup de téléphone quotidien, je ne sais pas ce que je deviendrais. Habituellement, j'ai le temps de préparer mon café avant que le combiné ne carillonne. Je reconnais tout de suite son numéro sur l'afficheur et je n'ai pas besoin de réciter mon nom et celui de mon service pour dire tout de suite bonjour à l'Ami. Et nous commençons la journée en parlant d'actualité, ou de ceux que nous aimons et certainement de ceux que nous aimons moins. Nous déconnons un bon coup et nous sommes ensuite prêts à rembarquer dans la galère.

Et, enfin, un merci bien spécial aujourd'hui à la dame qui s'occupe de l'entretien sur notre étage. Elle m'avait appris il y a quelques semaines que son mari avait un cancer du colon. Eh! bien, en la croisant cet après-midi dans le corridor, je lui ai demandé des nouvelles et elle m'a dit que les spécialistes étaient très confiants parce que le cancer avait été pris à temps. Nous avons discuté longuement et elle était visiblement tellement contente en envisageant la guérison de son mari. Je la trouve si attachante et je l'admire de travailler aussi fort encore à son âge.

Dire que pendant ce temps, dans une galaxie près de chez nous, on s'énerve pour des dossiers...

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