samedi 16 mai 2009

D'autres révélations sur moi

Ce matin, je me suis levée avec l'envie irrésistible d'aller marcher, et ce, malgré ma douleur au pied. Il faut dire que mes quatre heures de jardinage de la veille n'avaient rien fait pour arranger les choses. Malgré tout, je ne me sentais pas capable de résister à mon désir d'arpenter les trottoirs d'autant plus qu'hier, en après-midi, j'avais déjà des fourmis dans les jambes. Je m'étais dit alors que le jardinage ce serait assez comme exercice. De toute évidence, j'avais mal évalué mon besoin de bouger!

À 7 h 30, donc, j'étais dans la rue. Il faisait un peu frais et les nuages s'amoncelaient car les Jojo Savard de la météo avaient prédit qu'il commencerait à pleuvoir à 9 h tapant. Il fallait que je me dépêche. Bien évidemment, en plein milieu de mes ébats de marcheuse, j'ai senti les premières gouttes de pluie de cette journée tristounette. Cela ne m'a pas ralentie. Au contraire. Cela m'a donné un sentiment de bien-être incroyable. J'ai compris pourquoi certains joggeurs s'entraînaient même sous la pluie. C'est un sentiment enivrant. Peut-être un peu semblable à ce que je ressens quand je m'entraîne l'hiver et qu'il neige. C'est le plaisir exaltant à la fois de combattre les éléments et de communier avec eux. Bien sûr, je ne parle pas ici d'un orage ni d'une tempête. Seulement de quelques gouttes d'eau et de petits flocons de neige. Pour ma part, quand Dame Nature se déchaîne pour vrai, je ne me mesure pas à elle. J'attends qu'elle se calme et je reprends la route.

Bref, bien réfugiée dans ma bulle, j'ai profité à plein de mon parcours. Seule ombre au tableau : je n'ai pas été capable de jogger la petite pente qui mène à l'église. Oui, oui, ce fameux pied. Je vous redonnerai des nouvelles d'un nouveau traitement que je vais essayer cette semaine. C'est à base de vinaigre. Je vois le visage des sceptiques se confondre en grimaces. Retenez votre jugement. Jusqu'à preuve du contraire, cela peut marcher (notez le jeu de mot ici!!).

Au retour, c'était le temps de penser au LAN du Fils. J'avoue m'être donnée à fond dans les chaudrons : carrés au Rice Krispies et au beurre d'arachides (apparemment une recette gagnante), pain aux bananes, pain aux courgettes, biscuits aux dattes et à l'avoine. Je me suis arrêtée là. Selon la Fille, j'aurais été vraiment bonne pour travailler au ravitaillement des troupes pendant la guerre. J'imagine qu'elle faisait allusion à la Deuxième Guerre mondiale! Pourquoi pas la bataille des Plaines d'Abraham tant qu'à y être. Le pire, c'est qu'elle a raison. Moi aussi je me vois en train de prodiguer encouragements et conseils à des soldats en leur versant un bol de soupe bien chaude. Et après, je leur donnerais une petite tape sur l'épaule et je les renverrais au front. C'est toujours plus facile d'être au combat avec l'estomac plein. Je le sais. Quand je nourris mes gars de LAN, je constate qu'ils reprennent avec plus de vigueur leur combat dans les jeux vidéos. Ainsi, au moment où je vous parle, ils jouent avec une passion démesurée et un enthousiasme féroce à... "Fais-moi un dessin!".

Je ne peux terminer ce message sans vous laisser avec cette citation absolument savoureuse de la Fille à qui je tentais d'expliquer la raison pour laquelle j'étais toute morose en après-midi. De son côté, elle essayait de me faire voir que je devenais immanquablement morose toutes les fois que la température l'était aussi. Et son explication : Ce n'est pas du sang que tu as dans les veines, c'est du mercure! Voilà pourquoi j'aime autant être dehors... pour pouvoir prendre ma température.

1 commentaire:

  1. ah les bons vieux LAN !!! que de plaisir nous avons donc!! et que d'excellente nourriture tu nous procure!!! Sa fait du bien !!

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